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Les Todos Destinos! Dix ans déjà que ces Glânois écument la Suisse romande avec leur ska festif bourré d'énergie. Dix ans, c'est l'occasion de faire la fête, et rencontrer leur guitariste et leur chanteur pour leur poser quelques questions...

Todos Destinos

rose 1.Salut Léo, salut Émile, tout d'abord, est-ce que vous pourriez présenter les Todos Destinos en quelques mots à quelqu'un qui n'en aurait jamais entendu parler?
Léo (Chant, Synthé) : Alors les Todos Destinos c'est une groupe constitué de huit potes, réunis pour faire de la musique ensemble. Nous jouons du ska/punk festif, un peu rock, reggae, ragga, voire core de temps en temps...
Emile (Guitare, Synthé, Choeurs, Accordéon) : Ouais un mélange de styles avec le ska comme ligne principal. Sans grande prétention au fond, on veut surtout passer des moments ensemble, bouger un peu, voilà.

2. Vous y avez déjà un peu répondu, mais quelles influences se retrouvent dans votre musique?
Emile : Comme a dit Léo en tout cas le reggae et le punk. Le punk c'était notre premier style à la base! Ensuite dans une moindre mesure ya quelques influences du ragga, et à la suite de voyages en Amérique du Sud on a ramené quelques influences latino, le chant en espagnol aussi. Même le hip-hop nous influence d'une certaine manière, un peu de tout quoi!
Léo : Après c'est intéressant de regarder pour chacun pour soi, car chaque membre du groupe amène des influences différentes. Tout d'un coup par exemple le batteur commence à sortir un truc hip-hop, on sentait qu'il était plutôt là-dedans. De mon côté quand j'étais plus jeune j'ai énormément écouté Renaud, et maintenant en écrivant les textes, des fois j'ai une phrase qui me vient facilement, et en y réfléchissant je me rends compte qu'elle vient de ce que j'écoutais de Renaud il y a longtemps.

3. Vous sauriez nommer des formations musicales qui ont laissé leur marque sur les Todos Destinos?
Emile : En tout cas pour moi, au milieu du mélange de styles, je sais que Ska-P m'a énormément marqué, et tous les membres en ont beaucoup écouté.
Léo : C'est un peu le groupe qui a vulgarisé le ska aussi, même si ce n'est pas ceux que je préfère...
Emile : Ouais moi non plus, mais de nouveau au milieu de toutes les influences je pense que c'est une des plus grosses.

4. Donc Léo, tu écris tous les textes seul, qu'est-ce qui t'inspire?
Léo : Difficile à dire, on parle un peu de l'actualité, les longues discussions de fins de soirée aussi. Des fois c'est juste une phrase, qui me vient comme ça, que je trouve assez énigmatique, et de fil en aiguille elle débouche sur une chanson, je la développe, la travaille. Ca donne parfois des paroles assez profondes, où il y a vraiment un sens à chercher, et des fois des textes plus accessibles et ouverts à tout le monde, comme ceux qui traitent de politique où tout est devant les yeux. D'autres ont une signification plus cachée, je dirais.
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5. Et pour la composition de la musique? Ca se fait de manière collective ou avez-vous une âme motrice qui amène tout?
Léo : C'est très collectif, même si en général ça part des guitares, t'as besoin d'un riff de base qui entraîne le reste. Dernièrement par exemple on voulait juste essayer un enchaînement rythmique, les guitares ont mis un accord dessus, on trouvait que ça sonnait bien, et du coup ça a donné un chanson qui va faire partie du mini-album qu'on sortira pour les dix ans du groupe.
Emile : Effectivement, chaque musicien apporte quelque chose. Peut-être que pour la composition ça prend un peu plus de temps en conséquence, mais je pense que c'est bien que tout soit constamment remis en question par les membres du groupe. Chacun a son idée, qu'il essaie de défendre, et participe activement à la composition.

6. Tu viens de citer un mini-album pour les dix ans, peux-tu nous en dire plus?
Emile : Alors il s'appellera "10 Ans 100 Contre-temps", c'est un peu une contradiction, parce que des contre-temps, on en a eu tout le temps... Entre les difficultés au niveau de la ponctualité sur l'heure du soundcheck, ou les réveils difficiles les lendemains de concert, les retards qui en résultent pour les concerts d'après, etc. En dix ans, il s'est passé plein de choses, des événements inattendus, des contre-temps.
Léo : Ouais d'accord, c'est un jeu de mots un peu vaseux (rires).
Emile : Et qui laisse plusieurs interprétations possibles au final.

7. Et qu'est-ce qu'il contiendra ce cd?
Emile : On pourra y trouver trois nouvelles chansons qu'on vient d'enregistrer. L'enregistrement a d'ailleurs été différent de celui du dernier album, parce que l'autre guitariste et le bassiste viennent d'emménager dans une villa avec un petit studio d'enregistrement en sous-sol, donc on a pu faire ça chez eux. Le mixage ensuite c'est El Muerte qui a assuré ça à Fribourg. C'est un changement, les deux derniers albums on avait tout fait à La Fonderie avec Sacha Ruffieux. Sur le cd il y aura également une petit film de sept minutes, qui regroupe plein de vieilles images, vidéos, tirées de nos dix ans d'histoire, et qui le retrace en vitesse. On offrira le mini-album avec l'entrée pour la soirée à Fri-son du 2 mars.

8. El Muerte s'est chargé du mixage? Tiens, si je ne m'abuse, ne serait-ce pas lui également qui s'est occupé du premier EP du groupe de Punk Hardocre WE SAID, affilié aux Todos Destinos?
Léo : Effectivement, on a notre batteur et l'autre guitariste qui jouent dedans. C'est vrai que musicalement c'est assez différent des Todos, mais ce n'est pas vraiment à l'opposé, parce qu'on trouve le punk entre les deux formations qui les relie. Mais au niveau du chant c'est clair que c'est assez à l'opposé.
Emile : Bin justement, sur notre nouveau mini-album des dix ans, on trouve un titre un peu plus punk que ce à quoi notre public est habitué, et c'est peut-être lié au fait que We Said a enregistré à la même période que celle où on composait. D'une répèt à l'autre, les deux musiciens se laissaient peut-être un peu entraîner dans des compos qui chiaient un peu plus.

9. Vous avez un gros live qui s'approche avec cette date à Fri-son, quelle place tiennent les lives dans votre vie d'artistes?
Léo : Alors pour moi c'est là où on vit vraiment la musique, quand on rencontre des gens, on passe des journées entre potes, on voyage. Bon a pas été bien loin, mais prochainement on a des dates prévues en Hollande et en Belgique, on s'en réjouit d'ailleurs. Et les lives avec le ska, depuis le dernier album, on a chaque fois réussi, à une exception près, à communiquer avec la salle, à leur transmettre l'envie de bouger. Des fois les gens restaient au bar, mais ils venaient vers nous à la fin pour nous dire qu'ils avaient aimé. D'autres fois on commence la foule est un peu éparpillée, et peu à peu les gens commencent à s'agglutiner devant la scène, à partir dans tous les sens et tout. C'est justement arrivé une seule fois qu'on arrive et que les gens soient un peu là, pas là, parce que c'est vrai qu'on est pas très connus, mais comme je dis c'est arrivé peut-être une fois sur les derniers cent concerts. C'est plutôt bon signe, je pense qu'on est vraiment à l'aise en tout cas sur scène.

10. C'était où, ce concert un peu mitigé dont tu parles?
Léo : C'était en Valais. C'était un de ces concerts où un cercle se forme...
Emile : Et yavait vraiment personne, à tout casser vingt pelos quoi.
Léo : On s'est vraiment cassé la gueule, mais ça arrive quoi! Et pour le reste, ya que du positif! Et t'as exactement l'inverse en positif justement, des fois où on a totalement retourné la salle! C'est un peu rare, mais c'est aussi super positif quand les gens viennent te voir à la fin, ils te disent qu'ils ont trouvé ça super.
Emile : Les lives aussi faut se dire que si c'est que 45 minutes sur la scène, ya quatre heures de route avant, deux heures de chargement, la fiesta après coup, le retour du matériel. Au final c'est facilement 24-48h qu'on passe ensemble, qui font partie intégrante de l'expérience des lives, et tous ces à-côtés c'est des moments merveilleux qu'on passe ensemble.

11. Tu as parlé de concerts en Belgique et en Hollande...
Emile : Ouais c'est en mai, on est genre le jeudi soir en Belgique, le vendredi soir en Hollande. C'est une semaine chargée, on est le mercredi à l'Elvis & Moi à Fribourg, pour un concert acoustique, et ensuite on part en Europe. On va aussi essayer de pas forcer les gens à nous voir à quatre girons, trois anniversaires, et cinq mariages en Glâne...

12. Vous auriez envie d'exporter votre musique?
Emile : ouais je pense que notre musique s'adresse à tous ceux qui savent l'apprécier et ont envie de l'entendre. Après c'est vrai que le public fribourgeois et glânois ont une place privilégiée dans notre coeur. C'est là qu'on a nos plus beaux concerts, on se sent à la maison devant une salle pleine, de gens qui connaissent les textes, c'est des moments particuliers. Mais d'un aute côté c'est une des raisons pour lesquelles on essaie de les rendre un peu rares, parce que ça nous est arrivés, à nous et à d'autres groupes, de jouer quatre fois au cours du même mois à dix kilomètres d'intervalle, et assez vite les gens se lassent...
Léo : Je pense aussi que le fait qu'on chante principalement en français, malgré quelques écarts en espagnol, ça limite un peu nos possibilités d'exportation.
Emile : Au niveau de la compréhension des textes, c'est clair, maintenant que peut-être la musique reste accessible.
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13. Tout de même, Ska-P a réussi à franchir bien des frontières et pourtant ils ne chantent qu'en espagnol...
Léo : Oui, mais au même titre que l'anglais, l'espagnol est parvenu à décrocher un statut un peu international. Le français, je ne sais pas trop, c'est plus difficile à dire...

14. Et pour revenir aux lives, vous arriveriez à citer votre meilleure date?
Léo : Pfiouuu... Franchement, yen a plein, vraiment plein. Je pense que ya eu des concerts mémorables parce que ça a été des déclics, je pense à une fois à Lucerne, où a joué deux fois au cours de la même soirée. La première fois il faisait pas encore sombre, c'était...
Emile : Nul, carrément nul.
Léo : J'allais dire pas génial, mais voilà quoi (rires). Ensuite, un groupe a joué après nous, et ensuite, un peu à l'improviste, on est remonté sur scène, et pour la première fois il s'est passé quelque chose aussi bien sur scène, entre nous, que dans le public. C'est pour ça que j'ai envie de parler de déclic, on est rentré de cette expérience avec le goût du concert. Jusqu'alors on était un peu timorés, c'était le jour et la nuit avant et après cette fois quoi. Autrement parmi les meilleures dates, il y a sûrement nos deux soirées au Nouveau Monde à Fribourg, c'était des concerts on avait préparé pas mal de choses. La salle était comble, et il y avait une super ambiance.
Emile : Moi le meilleur live, ou les meilleurs lives plutôt, c'est dans les endroits qui n'étaient pas du tout conquis d'avance, je me souviens d'un concert à Davos. On ne savait pas du tout si il y aurait du monde. On jouait avec un autre groupe oui, mais on ne savait pas à quel point il était connu là-bas. Alors yavait peut-être quarante cinquante personnes, et dès les premières notes tout le monde s'est mis à danser. Et après encore en discutant avec les gens dans la salle, tu rencontres plein de personnes, tu t'amuses toute la soirée. Je pense que c'est des concerts qui me touchent plus, parce que c'est encore plus surprenant que quand t'arrives dans une salle un peu conquise d'avance, des gens que tu connais.

15. Qu'est-ce que vous pensez de la scène ska/punk suisse?
Emile : Il y a une poignée de groupes qui arrivent à se faire connaître à l'échelle suisse et à s'exporter un petit peu à l'étranger, je pense en tout cas à Open Season par exemple, un des rares groupes de ska suisse qui a réussi à plus ou moins percer.
Léo : Au niveau du reggae ya aussi les Moonraisers...
Emile : Et Inna Crisis! Eux c'est incroyable, ils sont peut-être pas monstre connus, mais quand on m'a dit qu'ils étaient suisses j'étais soufflé. Globalement je pense qu'en Suisse on a une bonne scène, ça bouge, maintenant c'est toujours dur de se faire connaître à l'étranger, ou alors ça se fait au prix d'une commercialisation pas forcément salutaire, comme des éléments pop, le chant en anglais, etc.

16. Par rapport à l'avenir du groupe, tu as cité quelques dates précédemment, et sinon, qu'avez-vous de prévu, un troisième album peut-être?
Léo : Alors là on s'est fixé une année de pause entre 2013 et 2014, même s'il y a un bout encore jusque là. Mais vu qu'on a dorénavant de nouvelles possibilités d'enregistrer à ce studio, on va essayer de pondre un troisième album avant cette année de pause. Ensuite de partir en pause, et que ceux qui restent, s'il y en a qui restent par ici, commencent à mixer gentiment cet album pendant une année. L'idée c'est que quand on rentre, on sorte l'album et qu'on puisse repartir avec de nouvelles dates. Alors ça fait des prévisions lointaines, mais ça nous permet d'y aller à notre rythme, de composer à notre rythme, de faire quelques dates à droite à gauche.
Emile : Ouais par rapport à cette année de pause, il faut se rendre que lorsqu'on a commencé on était cinq, deux à être en dernière année du cycle, et trois à être au milieu du collège. Ce qui fait que ya un peu deux volées dans les membres du groupe. Lorsque certains ont fini le cycle, ils sont partis en Suisse alémanique, et là le groupe a réussi tenir. Après le collège, une première volée de collégiens a terminé et est partie voyager, l'année d'après une autre partie, du coup on essaie toujours de poser nos années de pause sur ces voyages. Maintenant avec l'uni c'est la même chose, il y en a qui en sont à leurs masters, d'autres à leurs bachelors. Il y a toujours eu ce décalage dans le groupe, c'est pour ça qu'on essaie de tous partir au même moment, pour recommencer ensuite à jouer ensemble.
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17. Comment ça s'était passé avec l'enregistrement de votre deuxième album, "Bienvenue dans le Grand 8"? Peut-être que vous avez plus de recul, maintenant, pour en parler...
Léo : En fait, ça s'est fait extrêmement rapidement. Je rentrais de voyage en juin, et trois-quatre mois plus tard on commençait l'enregistrement. Je suis arrivé avec les textes, il a fallu composer de manière intensive. Ca s'est fait rapidement oui, maintenant ça ne nous a pas permis d'avoir autant de recul qu'on en a maintenant. Actuellement, c'est évident qu'il y a deux trois trucs qu'on aurait changé, arrangé d'une autre manière. Mais ça risque d'être la même chose pour le prochain album, même en prenant deux ans tranquillos pour le finir.
Emile : Effectivement, on était particulièrement à la bourre pour cet album parce qu'on avait fixé des dates d'enregistrement. On s'était imposé ce délai pour être sûr qu'au retour de nos voyages on s'y mette de manière sérieuse. On voulait éviter que ça traîne, que ça prenne du temps. On savait que Léo rentrait en juin, on savait qu'on avait réservé des dates pour le studio, et dès son retour on s'est mis à répéter trois quatre fois par semaine, tout l'été, pendant les vacances, pour arriver à temps.

18. Et vous êtes fiers du résultat?
Léo : Ouais, mais comme je disais, ya deux trois choses que je changerais.
Emile : Voilà, mais je trouve qu'il y a un énorme saut entre le premier et le deuxième album.

19. Si je ne me trompe pas, vos rangs se sont agrandis d'un saxophone entre ce premier et ce deuxième album, vous nous réservez une autre petite surprise du genre pour le troisième?
Emile : Comme un trombone en moins? Ouais, notre tromboniste commence à avoir des problèmes d'oreille, du coup il veut pas trop forcer, et vient de moins en moins au répèt. Il a des acouphènes et commence à arrêter gentiment. Mais on a le père de Léo qui est pianiste de jazz, et qui vient ajouter une petite touche fraîche aux morceaux. De là à dire que ya des influences jazz je ne sais pas, mais ya cette présence nouvelle quoi, qui rajoute beaucoup. Pour le reste ce sera à découvrir à Fri-son le 2 mars!

20. La section cuivre reste généralement très importante pour les groupes de ska, qu'en est-il chez vous?
Léo : Alors en ce moment on a plus qu'une trompette et un sax, mais il faut reconnaître que la mayonnaise a vraiment bien pris avec ces deux-là. On sent qu'ils arrivent à prendre beaucoup de plaisir dans le travail de leurs mélodies, dans leur participation à la composition. On a fait une grande marche en avant à ce niveau-là, même s'ils sont plus que deux maintenant.
Emile : Comme tu le dis, la section cuivre est super importante dans le ska, ou dans le reggae, et moi en tant qu'amateur du genre, quand je vais voir un groupe de ska, plus je vois de micros pour les cuivres sur scène plus je suis content quoi! Ca rajoute énormément à la pêche sur scène.

21. Bon pour terminer, une question moins musicale, qu'est-ce que vous retiendrez de votre vie, d'artistes, jusqu'à maintenant? Une leçon à partager, une message à transmettre?
Léo : L'amitié, sur toutes ces années, c'est tellement important tout ce que tu peux lier avec les gens que tu rencontres, et entre nous également. C'est peut-être bateau comme réponse, mais le socle sur lequel reposent les Todos c'est vraiment l'amitié entre ses membres quoi.
Emile : Je le rejoins totalement.
Léo : C'est parce que t'oses pas envie de dire les filles hein!
Emile : Non non c'est vraiment ça! Je trouve incroyable qu'après dix ans on soit plus ou moins la même équipe, toujours soudés. C'est plus qu'un groupe, on sort ensemble week-end, quand il n'y a pas de concerts on va boire des bières.

22. Okay! Alors merci beaucoup d'avoir pris le temps de répondre à toutes ces questions, et alors on vous revoit à Fri-son le 2 mars!
Léo : Ouais c'est ça, à plus alors!
Emile : A plus!

Interview : Loulou

Plus d'infos :

Label : Autoproduction

MySpace : www.myspace.com/todosdestinos

Site Web : www.todosdestinos.ch

Site du label : Pas de site


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