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-super photos et commentaires, ça donne envie !
-Sympa le live reports. J'ai trouvé la fin du set de Cattle Decapitation plus carré...
-Mea Culpa alors très cher collègue. :( J'aurais du mieux vérifier effectivement.
-Ce n'était pas au Sedel le concert Beach Slang.
-Cool report même pour un non-metalleux !
-Haaaaaaa mais Anders Iwers! Putain c'est le mec de Ceremonial Oath et Tiamat! J'adore...
-YOU GET YOUR BALLS TO THE WAAAALLS!
-Merci pour le report! C'était du costaud d'organiser ces 2 gigs! Effectivement, ils...
-You're welcome, Chris! See you at Maryland Deathfest!
Le Ska Is Dead Festival, un nom qui n'évoque peut-être pas grand chose de ce côté de l'atlantique mais qui représente une des dernières lueurs d'espoirs du genre aux Etats-Unis. Créé en 2004 le festival a accueillit au fil des années la crème de la crème du ska-punk américain (line-up), apportant aux derniers irréductibles (public et groupes) la satisfaction de faire partie de ceux qui permettent au style de ne pas mourir.
Deux ans après la première édition (avec Reel Big Fish et The Locos en tête d'affiche) l'édition suisse du festival revient donc poser ses trompettes à la Dynamo de Zürich, avec cette fois une affiche presque 100% européenne (seuls les Dreadnoughts venant d'outre-Atlantique) , ce qui est assez rare pour être souligné ! Dés l'entrée dans la salle on se rend compte que le ska n'est pas si mort que ça, le public (très jeune) s'est motivé en nombre pour cette session de skank du vendredi soir, et ce malgré un prix d'entrée complètement abusif (50 francs suisse / plus de 30 euros). D'un autre côté l'événement (un festival ska-punk) est pour ainsi dire unique en Suisse et l'affiche compte tout de même 9 groupes répartis sur les deux scènes de la salle (les « petits » groupes en bas à la Werk21 et les « gros » dans la salle du haut).
Arrivés vers 19h30 à la Dynamo après un quiproquo comme seuls Rollum (Sound For Unity) et Le mHu en sont capables (résultat deux heures de retard sur le planning initial), on démarre direct les hostilités avec un des groupes qu'on attendait le plus ce soir-là : Talco et leur ska-punk-patchanka made in Italy. Et dés les premières notes on est rassuré, les vénitiens sont en grande forme et le montreront pendant la bonne demi-heure que durera leur set. Tous cuivres dehors le combo envoie du lourd et du bondissant et maitrise son registre sur le bout des doigts et des lèvres. Difficile de rester de marbre à l'écoute des tubes que sont « Tortuga » ou la traditionnelle « Bella Ciao », même sans être un aficionado inconditionnel du style. Le public de la grande salle aura d'ailleurs été de la partie du premier au dernier morceau, les jambes possédées par le démon de la danse et le sourire figé par la bonne humeur générale. Très bon premier concert, la soirée s'annonce plus que bien !
On descend assez rapidement dans la salle du bas pour le show de Meskalin qui remplace au pied levé les français d'Okploïde annulés à la dernière minute. Découvert sur CD il y'à peu (Kronik sous peu !) le quatuor mêle habilement le bad-ska des Suicide Machines ou d'Operation Ivy au punk-hardcore cuivré d'un Capdown ou d'un Flatliners. Malheureusement l'épreuve du live est encore une étape difficile pour ce jeune groupe qui ne m'aura pas laissé la meilleure impression possible, la faute à un son pas vraiment optimal et à un chanteur principal maquant de puissance... Dommage.
Retour dans la salle du haut pour jeter un coup d'oeil au set du Pannonia Allstars Ska Orchestra, formation ska oldschool hongroise. Les costumes lignés et les chapeaux « Al-Capone » sont de sortie, c'est carré, y a du « tchigilop » mais ça ne décolle jamais vraiment, un set qui servira au final de petit interlude tranquille en attendant la suite.
C'est reparti pour une session mollets et fessiers dans les escaliers de la Dynamo (merci les crampes le lendemain), cette fois on change « radicalement » de registre pour aller voir la folk-punk des canadiens de Dreadnoughts. Déjà impressionnants lors de leur passage au Tiki's l'été dernier les pirates de Vancouver n'ont semblerait-il pas étanché leur soif de concert (et de bière). Toujours autant débordants d'énergie le quintet aura une nouvelle fois mis son public à terre grâce à ses hymnes celtic-punk dignes des cadors de la scène (Flogging Molly et Dropkick Murphys en tête). Encore méconnus en Europe ce groupe n'a pourtant musicalement rien à envier à ses mentors, il ne serait d'ailleurs pas étonnant de les voir bientôt ouvrir pour un de ces deux monstres de la scène. Sur scène comme dans la fosse c'est la guerre : un bassiste de plus de deux mètres qui est clairement tombé dedans quand il était petit, un chanteur chevelu qui ne jure que par son pays et qui n'hésite pas à jouer la carte de la provoc (« Do you like ska ? Fuck ska ! Do you like irish music ? Fuck irish music ! We are from Canada ! »), un batteur à la dextérité impressionnante mais surtout un duo violon/mandoline qui térasse tout sur son passage. Deux génies folk à l'âme punk-rock réunis pour notre plus grand bonheur. Résultat ? Ce groupe déboite, déchire, défonce, détruit et plus encore. Une nouvelle fois la folie du groupe aura contaminé le public en moins de temps qu'il ne faut pour le dire et le pogo/guinguette/champ de bataille aura tenu ses promesses tout au long du concert des canadiens, enchainant danse de pirate, circle pits, stage dives et autres mouvement encore non répertoriés pouvant pour la plupart être regroupés sous le nom d'« Ode à la bière ». Les Dreadnoughts c'est bien, c'est bon et c'est à consommer sans modération.
On reprend ses esprits, on sèche le mélange transpi/bière qui recouvre les corps fatigués mais heureux et on concentre ses dernières forces dans une ultime (?) ascension du mont Dynamo. En haut nous attend Obrint Pas, groupe ska-rock espagnol venu spécialement de Valence pour l'occasion. Bien qu'emballé par un début de set assez prenant - principalement grâce à la voix suave du chanteur - nous abandonnons vite le dancefloor, la faute à un manque d'énergie chronique et à la fatigue de fin de concert qui commence à se faire sentir...
Nouvelle pause récupération dans les escaliers du bâtiment pendant laquelle je me décide finalement à refaire une dernière fois l'aller retour avec le Werk21. Une fois de plus tout commence très bien : le groupe vient d'Angleterre et mélange sans complexe le ska, le punk-rock, le hip-hop et le reggae/ragga, le chant principal est assuré par une demoiselle qui se fait épauler à l'occasion par deux de ses acolytes et... non je sais ce que vous pensez, mais ce n'est pas Sonic Boom Six ! Le groupe en question s'appelle The Skints et vient de Londres. L'idée est toujours aussi bonne mais le résultat est en revanche loin d'être aussi convaincant que celui de leur grand frère de Manchester. Je reste tout de même pendant la quasi-totalité du set des anglais, le temps de souffler un peu avant le dernier concert de la soirée, quatre étages plus haut.
Tête d'affiche de la soirée, les Locos avaient clairement le public dans leur poche. Difficile de mettre un chiffre sur le nombre de t-shirts Ska-P ou Locos portés pendant le festival mais celui-ci remportait haut la main la majorité des suffrages. Oui mais sur scène ça donne quoi ? Baaah, c'est bien fait mais ça casse pas des briques... Les compositions des Locos sont loin d'être aussi peaufinées que celles de Ska-P et malgré quelques reprises réussies (dont « Don't Worry Be Happy » et « Bro Hymn » de Pennywise entre autres) et un chanteur qui fait tout ce qu'il peut (chant + danse + déguisements + chauffeur de salle) ce concert des espagnols n'aura pas changé mon opinion du groupe. La musique des ibériques reste assez pauvre et « l'intérêt » principal de la formation réside toujours dans le fait d'être le groupe du deuxième chanteur de Ska-P (le groupe est d'ailleurs présenté comme tel dans la description de sa page MySpace).
Une fin de soirée un peu décevante donc mais qui n'aura aucunement attenué le plaisir d'avoir revu Talco et les Dreadnoughts, sans aucun doute les deux groupes qui m'auront le plus marqué ce soir-là . Une très bonne soirée dans sa globalité, des groupes motivés, un public non seulement attentif mais également prêt à transpirer et une ambiance générale que seule le ska peut apporter... En espérant ne pas avoir à attendre deux ans pour la troisième édition du festival !
Live Report : Le_mHu
Ajouté le : 26.01.10
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sickness
"le pogo/guinguette/champ de bataille aura tenu ses promesses tout au long du concert des canadiens, enchainant danse de pirate, circle pits, stage dives et autres mouvement encore non répertoriés pouvant pour la plupart être regroupés sous le nom d'« Ode à la bière »" : hahaha :)
Posté le : 27.01.2010 à 12:57