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Prostitute Disfigurement

Deranged, Katalepsy, Moker

25.07.10 / Baroeg - Rotterdam

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Skartnak.com Deuxième virée aux Pays-Bas pour moi cette année... après avoir été au sublime Neurotic death fest à Tilburg début mai, me voilà donc largué en plein Rotterdam, pour un dimanche après-midi placé sous le signe d'une orgie de bière, de grind, et d'un brutal death de circonstance. Pourquoi se déplacer si loin pour un simple concert de quatre groupes me direz-vous? Et bien cette affiche Moker – Katalepsy – Deranged – Prostitute disfigurement est juste beaucoup trop alléchante... pour les amateurs de ce genre-là, inutile de vous dire combien ces groupes (sur une même affiche), ça fait voler des copeaux de bois vert! Je connais Deranged depuis des années, leur album de 2002 «Plainfield cemetery», m'avait vachement plu. Etant fan, aussi de leurs albums suivants «Obscenities in B flat» et «The redlight murder case», je me réjouissais de pouvoir enfin voir les terribles suédois en chair et en os! Je bavais également à la pensée de voir les belges de Moker. J'ai découverts ces p'tits nouveaux de la scène deathcore il y a peu, d'ailleurs je me demande comment je n'ai pas pu entendre parler de ce groupe plus tôt, car côté musique, leur album «Total domination» résume tout... Moker est une machine à laminer. Un style que bien des groupes pratiquent allégrement, Carnifex, Whitechapel, Despised icon, Impending doom, etc... Mais ma fois parmi tout ce petit monde, mes oreilles ont décidée que nos mangeurs de frites à la mayonnaise, étaient les plus doués, pour mélanger subtilement deathcore et brutal death. Un titre comme «The need for vengeance» me rappelle étrangement les vieux albums des anglais de Bolth thrower. Si, si!

Bref, les hostilités prennent place en ce dimanche gris du 25 juillet, au Baroeg, une salle alternative de Rotterdam d'environ 300 places, assez loin du centre ville, perdue au milieu d'une banlieue de blocs d'habitations. Le coin est plutôt calme... tout à coup, un attroupement de chevelus, nous y sommes! Tous les groupes extrêmes qui jouent à Rotterdam passent par ici, ils programment assez souvent du gros son. Une fois n'est pas coutume, le show start est à 15h30 en plein après-midi, et il est toujours plaisant de se dire qu'on ne va pas rentrer d'un concert à minuit passé, et que je préfère toujours ça, que d'aller à la messe ce jour-là! Comme j'arrive bien à l'heure, tel un bon gros suisse, je me retrouve à attendre la fin du soundcheck de Moker, en tirant des lampées de ma première blonde pression. Je vois que comme à Tilburg, les gars au bar ne veulent pas tendre la main pour un peu d'argent frais... encore ces maudits jetons de plastique! Apparemment, ça doit se pratiquer partout en Hollande dans les clubs et les salles de concerts, et je subodore que ça, c'est un moyen de lutter contre les faux euros qui circulent un peu partout. C'est juste quand même de la baise totale, car avec un billet de 10 euros, ben t'es quand même obligé de t'avaler 5 bières minimum. Alors pas la peine de vous préciser, que tout le monde boit là-dedans, comme si il n'y avait plus de lendemain! Faudra quand même leur signaler un beau jour, qu'un concert de grind n'a jamais atomisé une salle de concert, au sens propre du terme. D'ailleurs je me fus trouvé aspergé de bière au troisième groupe, de vrais animaux ce public death pas croyable! Et vas-y que je te rote dans les oreilles, et que je m'exprime en grognant. Mais je suis sport, cela m'a quand même fait rire un court instant.

Moker entre en scène, et débute son set par les riffs acérés de «Paranoid delusions». Les flamands vont se donner à fond durant 40 minutes, mais ça coince un peu... Moker sur scène sonne moins puissant que sur cd... et le public a bien du mal à décoller. L'ambiance montera d'un cran tout de même, à la suite des titres les uns après les autres, que les jeunes belges nous infligent... et surtout le monstrueux «Total domination», qui est à lui seul un véritable hymne de guerre!
La foule est bien bigarrée à ce concert! Un jeune indien, polo rayé Lacoste, et diamants aux oreilles. Une quinquagénaire, style un rien cycliste, avec son bandana et son petit sac à dos, tapant du pied frénétiquement sur le sol. Et ça sans oublier deux ou trois thaïs, fans de Deranged! Je suis aux anges de voir ce spectacle, ça m'éclate, c'est vraiment des gens, genre... j'ai vu de la lumière, alors je suis entré ha ha. J'adore voir ça à un concert de musique extrême!

Viennent ensuite les russes de Katalepsy. Encore un groupe bien puissant et efficace, que je ne connaissais pas. Je n'ai pas trop voulu écouter ça avant le concert, voulant me préserver la surprise, et je me suis pris une bonne claque... ça assure grave! D'ailleurs là-dessus les poivrots se sont réveillés! C'était là le deuxième passage des moscovites en terre hollandaise, et ils semblaient ravis de revoir des visages connus, de leur concert de l'an passé. Leurs titres possèdent des moshparts de tueurs, et il ne faudra pas attendre bien longtemps, avant que ne se forme un circle pit enjoué. Encore une machine de destruction, qui tend à un grind rapide à la Nasum, mélangé avec de furieux beatdowns bien lourds, et des vocalises guttural à souhait. Ca passe comme une lettre à la poste! Les gars peuvent terminer leur tournée européenne, et s'en retourner à Moscou la tête haute, la mission est accomplie, chapeau! Mais étrangement, là il s'est passé l'inverse que pour Moker, j'ai trouvé Katalepsy bien plus puissant, furieux, et accrocheur que durant l'écoute à la maison! Comme quoi, il y a des choses qui ne s'expliquent pas.

Je suis super content de voir enfin Deranged sur scène, et il me tardait, car c'est surtout eux que je venais voir aujourd'hui. Un show super efficace, mais cette fois-ci comme pendant Moker, la foule semble amorphe. Trop de bière? Baisse d'énergie? Du reste le chanteur lance au public: «Are you drunk motherfuckers at the bar? Where is the fucking circle pit?» Une question qui demeurera à jamais sans réponse, le groupe aura beau y mettre toute sa passion, et ses titres les plus méchants, «I torture, rape, cum and kill» ou «Watch me when I kill», rien n'y fera. Mais bon y en a un qui n'en loupe pas une miette, c'est moi. Satisfait, malgré ce set un peu dénigré par le public, plus occupé à boire, qu'à apprécier le show... c'était brutal et génial à mon goût, avec ce son unique, dont seul Deranged a le secret. J'attendais un peu plus de ferveur de la part du public, mais au moins là aussi, ma vieille cycliste semble s'être éclatée! En tout cas moi j'aurais pu attendre encore bien longtemps, avant de voir enfin ce groupe débarquer en Suisse!

Arrive finalement le tour aux néerlandais de Prostitute disfigurement, de grimper sur les planches. Autant dire qu'ils arrivent en terrain conquis, une grande partie des fans présents sont là pour eux, mais tout de même, ce combo tourne aux Pays-Bas depuis sa formation en 2000, mais ils n'avaient plus redonné de concert depuis deux ans et demi. Je suis beaucoup moins amateur de leur brutal death, trop classique et prévisible en somme, mais comme les trolls présents s'amusent follement au pied de la scène, je crois qu'il n'y a pas de raison de s'étendre plus sur cet après-midi de débauche! Bref à mon avis, Suffocation fait bien mieux dans le genre. Et ce groupe sonne un peu à la Deicide et je pense que chez moi, c'est ce qui me rebute un chouilla! Si vous voulez voir les hollandais de vos propres yeux, je rappelle qu'ils vont jouer une unique date en Suisse le vendredi 1er octobre, au Grand Vennes à Lausanne, dans le cadre du Metal assault festival.

En résumé, une excellente journée avec du houblon et du gros son... je crois que c'est ce que le peuple attendait, et il s'est trouvé gâté du coup!

Live Report : Jack

Ajouté le : 28.07.10

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Live Reports des mĂŞmes artistes :

Metal Assault Festival

Metal Assault Festival

Psycroptic, The Resistance, Dew-Scented, Prostitute Disfigurement, etc.

Date : 27.09.13

Lieu : Grand-Vennes - Lausanne

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