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-super photos et commentaires, ça donne envie !
-Sympa le live reports. J'ai trouvé la fin du set de Cattle Decapitation plus carré...
-Mea Culpa alors très cher collègue. :( J'aurais du mieux vérifier effectivement.
-Ce n'était pas au Sedel le concert Beach Slang.
-Cool report même pour un non-metalleux !
-Haaaaaaa mais Anders Iwers! Putain c'est le mec de Ceremonial Oath et Tiamat! J'adore...
-YOU GET YOUR BALLS TO THE WAAAALLS!
-Merci pour le report! C'était du costaud d'organiser ces 2 gigs! Effectivement, ils...
-You're welcome, Chris! See you at Maryland Deathfest!
C’est sous un garage auto, qui se trouve sous une station d’essence vers Berne que se déroule la soirée death qu’il ne fallait absolument pas manquer en 2014. L’affiche de ce soir pourrait être celle qui promet le plus depuis bien longtemps. Un bon gros combo de brutal death technique venu droit de l’underground. Il serait curieux de voir lequel de ces 5 groupes sera connu du grand public d’ici 5 à 10 ans, même si j’ai déjà ma petite idée.
Départe est le seul groupe qui m’est inconnu avant de les voir. J’avais déjà vu le nom sur l’affiche de la tournée australienne avec Gorguts et Portal, donc je me suis dit que ça devait valoir quelque chose s’ils ont eu l’opportunité de tourner avec deux pointures. Départe joue un death fortement influencé pour le post-hardcore tel que Rosetta ou Isis, sans pour autant trop envahir le côté death. Le chant est parfois mélodique mais reste en majeure partie guttural (excellent, d’ailleurs). De très bons riffs, une très bonne voix, mais un batteur qui devrait s’entrainer davantage à la double grosse caisse, car ses tapis de double sont irréguliers, là où le blast est impeccable. Seul bémol de toute la prestation, mais c’est un bémol qui fait mal et l’emporte sur l’appréciation finale.
Probablement le groupe que j’attendais le plus de la soirée, Gigan embarque sur sa première tournée européenne, bien que le groupe existe depuis plus de 5 ans, c’est donc une rare occasion de voir ces américains sur notre continent. C’est aussi une des rares occasions de voir une theremin sur scène. Si vous ne savez pas ce que c’est comme instrument, allez faire une petite recherche sur Google. Cet instrument colle parfaitement à l’ambiance psyché-cosmique-déjanté du combo de Chicago. Au-delà de leur base de brutal death technique, c’est difficile de qualifier la particularité de Gigan, tellement que c’est taré : un peu de Morbid Angel, beaucoup de Pink Floyd, du Dillinger Escape Plan, tout cela dans du brutal de qualité. C’est à la fois chaotique et si propre et planant. Pour ceux qui ne connaissent pas, un groupe à découvrir absolument pour ceux qui apprécient des musiciens de très bon calibre et qui n’ont pas peur de cet éclectisme extrême.
On revient à un brutal death technique un peu plus standardisé avec Solace Of Requiem. Leur dernier album ‘Casting Ruin’ est une perle et finira probablement dans mon top de 2014.Une attaque de double tout le long du concert, et une série de prouesses technique venant autant du batteur que du guitariste. Pas trop de branlette, mais des solos bien composés qui tiennent une place tout à fait cohérente au sein des chansons. A part cela rien d’extraordinaire, mais cela n’ennuie point.
Une grande partie du public est venue pour Wormed, qui n’est pourtant pas la tête affiche. C’est parce qu’ils évoluent dans un milieu plutôt slam death qui plait beaucoup au public suisse allemand, surtout depuis leur passage au festival Mountains Of Death en 2011. Tout comme Gigan, ces Espagnols sont aussi dans un trip cosmique, certes moins psychédlique que le groupe de Chicago, mais aussi moins intéressant musicalement. Ce n’est pas une critique en soi, mais par rapport au reste de l’affiche de ce soir, ils ne font pas le poids, même si le public donne une impression contraire.
Je les avais raté aux Docks en 2009 suite à une grippe virulente, voici donc le moment venu, après plus de 6 ans d’attente. Ulcerate revient en Suisse, cette fois-ci avec un chef d’œuvre sorti en 2013 qui se nomme ‘Vermis’. C’est donc cet album qui sera majoritairement représenté pendant la petite heure de concert, 50 minutes que l’on ne verra pas passer tellement Ulcerate nous captive. La musique nous plonge véritablement dans une autre dimension, nous hypnotise. Difficile de s’imaginer comment un genre musical aussi extrême puisse autant transporter un public. Certains passages donnent la chair de poule, ou comment le brutal death peut être beau… Emportant avec eux de fortes influences venues de Gorguts, il n’est pas prétentieux de dire qu’Ulcerate, à ce stade, a dépassé Gorguts. La manière à laquelle ce trio australien traduit les compositions sur scène est incroyable : bien qu’il n’y ait qu’un seul guitariste, ce dernier arrive à enregistrer des loops répétés (notamment pendant ‘Clutching Revulsion’) à l’aide de ses pédales et à jouer par-dessus ensuite, recréant ainsi les multiples couches de guitares qui figurent sur le disque. La voix de Paul Kelland est excellente est ressort comme sur CD, avec une attitude qui colle parfaitement à l’ambiance que dégagent les morceaux. Depuis 2008, en plus des cordes de sa basse, il prête sa voix au groupe, étant par conséquent devenu un trio. Pourtant, le son est tellement massif et prenant que l’on aurait difficilement pu s’imaginer que tout cela est joué par seulement 3 personnes. Puis je n’ai pas encore parlé de Jamie Saint Merat. Cet homme derrière la batterie pourrait à lui seul être l’homme de la soirée, tellement il vole la vedette à tout son groupe et tous les autres groupes de la soirée (pour une fois que l’on peut dire ça d’un batteur). Il joue tout avec une telle facilité, alors que tout ce qu’il fait semble juste impossible, que ce soit au niveau des 8 milliards de feintes à la minute ou le tempo moyen ainsi que la vitesse des blasts. Ce batteur est une des plus accomplis du metal extrême, si ce n’est le plus accomplie, et je vous invite vivement à le voir jouer, que ce soit en chair et en os ou sur Youtube, mais vous devez juste voir ce qu’il arrive à nous jouer. Ayant été fan des albums depuis des années, je n’aurais jamais cru que cela rendrait si bien en live. Un des meilleurs concerts de l’année, certainement. Et LA soirée qui m’a redonné foi en la scène de brutal death technique.
Live Report : Sanders
Ajouté le : 15.12.14
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Nile, Krisiun, Grave, Ulcerate, Corpus Mortale
Date : 24.11.09
Lieu : Les Docks - Lausanne
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