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-Celui qui pondu l'article est un con. L'album n'est pas si dégueulasse qu'il ne le p...
-Thanks pour la critique. C'est moi qui a fait la photo du cover et du back de l'album.
-ça ressemble à terror ce truc ou je me trompe
-led zepplin n' importe quoi et pourquoi pas acdc tant qu' on y'est
-je trouve que depuis qu; ils sont avec stay sick records eh bien je pense qu...
-hey, very nice site.thansk for sharing site Dedicatedhosting4u provides reliable an...
-album super pour ma part rien à dire
-Dispo sur gpsprod.com également :)
-bon album super groupe pour moi c' est bien
-yo ! KK Null sera en concert à Paris aux Instant Chavirés le mardi 6 décembre e...
-je veux dire à tous le gens qui sont sur ce site darkrise c' est nul pas assez de so...
-parfait pour moi et pour vous quelle votre groupe de death mélodique préféré d...
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Peste NoireL'Ordure À L'État PurPays : France Date de sortie : 2011 |
Style : Black Metal
Pour les Fans de : Satanic Warmaster, Taake, Pensées Nocturnes
À un album complexe, ambigu, ne se destine qu'une chronique tout aussi compliquée et difficile. Il convient de présenter le groupe pour commencer : Peste Noire est une des plus grosses pointures de la scène de black metal française. Fondé en 2000, ça fait plus d'une décennie qu'ils divisent les amateurs et ce, pas tant à cause de leur musique, mais à cause de l'esprit tordu qui repose derrière. Cet esprit, c'est la personne de "La Sale Famine de Valfunde", seul membre fondateur encore présent, mais surtout parolier, compositeur et concepteur de Peste Noire. Comment ça tordu? Eh bien le bonhomme est difficile à cerner. Résolument anti-conformiste, il ne veut aucune page officielle pour son groupe, critique la société contemporaine, tantôt en poète distingué (l'album "Panégyrique de la Dégénérescence"), tant'it en vil manant ("Chiant sur ta sale face de con", pour reprendre un extrait des paroles de "L'Ordure à l'État Pur"). Provocateur ou fou, sa première démo s'appelait "Aryan Supremacy", pourtant le groupe n'affiche pour ainsi dire aucune affiliation avec le mouvement NSBM. Au final, c'est à chacun de se faire sa propre opinion sur le personnage, au choix : abruti et pauvre type, génie provocateur, pauvre âme torturée, peut-être les trois à la fois? Mon choix n'est pas fixé. Si je prends le temps de le présenter, c'est que je suis persuadé qu'on retrouve beaucoup de Famine dans sa musique ; génie, fou ou raté, il s'investit, investit de lui-même, lorsqu'il compose. Le même sentiment mitigé qui me vient lorsqu'on m'évoque son nom se dégage avec bizarrerie de ses morceaux. Ce qui me pousse à dire que s'il n'est pas exempt de défauts, il a le mérite d'être honnête et de se tenir à une sorte de logique ambiguë. Mais peut-être est-il temps de vous décrire un peu son oeuvre pour mieux vous faire saisir l'idée.
En apparence, en parcourant les pistes un peu au hasard, en déplaçant le curseur d'écoute aléatoirement, ça peut sonner comme du black metal assez classique. Au fond, ça en est, n'en soyez pas étonnés, et si c'est tout ce que vous recherchez Peste Noire sait en servir de l'excellent, le premier album en est cependant un meilleur exemple. Oui, dans les riffs, la micro-composition si j'ose dire (pour l'opposer à la construction générale d'un morceau), il y a beaucoup de "classicisme", on a le sentiment, dans l'ensemble d'un black metal doté d'un faible pour les mélodies, superbement mises en évidence d'ailleurs. La production, plus ou moins identique sur les quatre albums, est idéale pour apprécier le genre : pas trop lisse, sans tomber dans le crasseux qui gâche l'écoute. Maintenant, la personnalité, si complexe, de Peste Noire, ne se base pas sur ses mélodies pour se dessiner. Grotesque, malsaine et déroutante, elle mise, entre autres, sur la prestation vocale impressionnante de Famine, qui alterne hurlements déments, cris rageurs, en emportant des textes complètement barrés, d'une vulgarité parfois monstrueuse, mais conservant un sens de l'esthétisme. De nos jours, si on crie bien trop vite "Gloire au nouveau Baudelaire!", il y a tout de même un peu de ça dans ces textes, une sorte de mal-être de l'artiste qui l'emmène vers le verso de la beauté, ou le recto de la laideur. C'est sûr, il y en aura pour critiquer la facilité de l'effet choc, et je ne saurais défendre Famine à 100% car tout de même, "Pourkoi k'ta dé nichon?? JE TE REçODOMIZE, Je t'ancul é t'a mal" (sic), c'est vraiment osé. Le grindcore en fait autant, voire pire, mais c'est un ton différent. Ici, il me semble sentir une réflexion artistique, traduite notamment par les fautes d'orthographes volontaires, sujettes à l'interprétation. Je ne saurais juger le niveau de cette réflexion artistique, mais s'il y en a une, le côté choc est fort probablement calculé et assumé.
Pour revenir à cette prestation vocale, je la disais variée, car Famine alterne volontiers deux styles vocaux d'une phrase à l'autre, passant d'un cri aigu stressant, à un growl gargarisé. D'occasionnels chants clairs, féminins et masculins, rejoignent l'aspect mélodique précédemment cité, qui donne de la chaleur à l'écoute. De nombreux samples parsèment l'album, tous dans la langue de Molière qui, si vous la maîtriser, permettra de mieux comprendre comment se forge la personnalité de "L'Ordure à l'État Pur". Enfin, la sentir serait plus exact, on la sent cette personnalité, on s'en imprègne, on la savoure parce qu'elle empeste délicieusement sous ces samples mystérieux, sans queue ni tête parfois, et ces expérimentations intéressantes, mais est-ce qu'on comprend vraiment où Famine nous emmène? En s'appuyant sur ses textes, on voit apparaître assez clairement un dégoût de la France moderne - ses banlieues, sa violence, son oubli des traditions - mais au fond, c'est Famine qui rampe, et on se retrouve avec la même difficulté à appréhender le personnage, et donc le sens de la musique. Aussi, cette dernière laisse songeur : sans réellement s'écarter des codes du black, elle est obstinément non-conventionnelle, et par conséquent rafraîchissante. Risquant des influences indus, des transitions surprenantes, des mélodies accrocheuses, le tout est délicieux à l'oreille, mais quelque chose dérange, peut-être parce que c'est si difficile à comprendre, à cerner le sens de toutes ces convulsions, où nous emmènes-tu donc Famine? Aucun désir direct de révolutionner le genre ne se ressent, pourtant il le ré-invente presque, tout en en conservant l'esprit intact, comment? Pourquoi? Beats electro, orchestres, vulgarité, rage, haine, catharsis, et moult autres ingrédients pour un cocktail douteux à la sauce Peste Noire.
Après des dizaines d'écoute, je ne crois toujours pas avoir saisi l'essence de cet album. Ca peut souligner sa profondeur, comme son absurdité. Mais je ne vous cache pas le plaisir incroyable que m'ont procuré ces heures d'écoute. Peut-être qu'au final, au-delà de son obscure signification, la musique en elle-même compte avant tout. Et là, Peste Noire se montre innovant et étonnant, prenant des risques dans un genre qui souffre peut-être d'une rigueur dogmatique dans ses fondations. Moi, je conclurai en disant que c'est un album absolument délicieux, mais qui a choisi une voie qui ne ralliera pas toutes les critiques. Tant mieux?
Kronik : Loulou
Label : La Mesnie Herlequin
Site du label : www.lamesnieherlequin.com
Kronik ajoutée le : 09/12/2011
Kronik cliquée : 8904 fois
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www.cede.ch |
Jetez un oeil sur cette page du site de leur label, pas besoin d'aller loin pour comprendre que ce sont des fachos. Exemple : les blasons sur la 4ème photo...
Yamabushi
Un oubli : la page en question
http://www.lamesnieherlequin.com/2011/11/hooligan-black-metal/
Posté le : 26.12.2011 à 00:41