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-super photos et commentaires, ça donne envie !
-Sympa le live reports. J'ai trouvé la fin du set de Cattle Decapitation plus carré...
-Mea Culpa alors très cher collègue. :( J'aurais du mieux vérifier effectivement.
-Ce n'était pas au Sedel le concert Beach Slang.
-Cool report même pour un non-metalleux !
-Haaaaaaa mais Anders Iwers! Putain c'est le mec de Ceremonial Oath et Tiamat! J'adore...
-YOU GET YOUR BALLS TO THE WAAAALLS!
-Merci pour le report! C'était du costaud d'organiser ces 2 gigs! Effectivement, ils...
-You're welcome, Chris! See you at Maryland Deathfest!
Le festival Impetus revient cette année à Lausanne après une absence de 2 années (tout en s’étant poursuivi dans le Jura suisse et français). On ne parlera pas ici de la soirée de vendredi avec At The Drive-In qui fait l’objet d’une autre chronique.
Donc le jeudi 7 avril direction la salle du Bourg à Lausanne, pour une soirée découverte puisque seul Lonely Walk m’est connu. La soirée commence dans une salle relativement clairsemée par Le Horla, qui, selon le dépliant du festival, est «un projet d’improvisation mené par Frédéric Favre […] pour s’aventurer vers des expérimentations krautrock». Ce Genevois mêle dans son projet machines et harpe pour improviser des sonorités électroniques «vintages» (post-punk, goth etc.). Cela commence par un sample plutôt terrifiant d’un film d’horreur pour nous plonger dans l’ambiance. Malheureusement la suite sera plutôt absconse. Il n’y a pas vraiment de rythme, alors que post-punk et krautrock signifient aussi rythme. Il s’agit vraiment d’alterner harpe et machines et d’intégrer des boucles. Je ne sais pas si la musique était trop abstraite (ou conceptuelle), mais aucune sensation ne m’a traversé et la maîtrise plutôt approximative de la harpe (en particulier à la fin) ne permet pas de donner l’effet escompté.
Le deuxième groupe est complètement différent, des Belges (Onmens) sans prétention aucune qui nous assènent une vieille techno presque hardstyle, agressive et dansante, avec une guitare noisy et un chant éructant. C’était la surprise de la soirée, car leur énergie, colère et communicativité ont passé. Le chanteur saute un peu partout comme un enfant qui ferait sa crise, alors que le guitariste maltraite ses instruments avec des riffs à la fois distordus et bruyants (par moment proche de Fugazi) et même presque black metal. Une cave humide d’un vieux squat liégeois devrait tout à fait convenir à ce duo de choc, qu’on pourrait définir comme une version belge et techno de Sleaford Mods.
Dernier à investir la scène du Bourg (qui s’est un peu remplie), Lonely Walk, dont le dernier album paru sur l’excellent label parisien Born Bad a tourné en boucle sur la platine cet hiver. Il y avait une grande attente (pour moi) envers ce groupe, qui aligne les tubes post-punk sombres. Teen (le dernier album) sera joué presque en entier durant ce concert, en commençant par le génial Burial Tomb, morceau composé presque uniquement d’une ligne de basse et d’un pattern de batterie. Le groupe est mené par un chanteur très investi, toujours juste et sachant faire passer ses émotions. Le groupe (batterie, guitare, basse, claviers, chant) a réussi à faire naître une envie de danse désespérée, de dernière gigue avant la mort (and after that we all die, comme sur le morceau Rosie). Il est difficile de décrire avec précision le sentiment qui ressort de leur musique, mais leur performance était tout à fait à la hauteur de Teen, même plus intense encore. Un seul conseil: achetez leurs disques et allez les écouter.
Samedi soir une toute autre ambiance s’empare du Romandie, avec une soirée qui s’annonce plus lourde en compagnie de Membrane, CHRCH et Behhold! The Monolith. Le premier à s’élancer est le trio français Membrane avec son hardcore noise puissant. Le son produit par Membrane mêle hardcore, noise et metal pour arriver à quelque chose de lourd, dissonant et plutôt plaisant. Mais malgré les efforts déployés, le courant ne passe que moyennement, le groupe n’arrivant pas vraiment à tirer son épingle du jeu malgré une longue présence sur la scène des musiques lourdes (depuis 2000!). Rien de mauvais dans leur performance, cela manquait peut-être d’énergie et d’implication, difficile à dire. Allez jeter une oreille car c’est vraiment intéressant sur disque et apparemment ils font habituellement de bons concerts.
Ensuite vient CHRCH groupe de doom nous venant de Sacramento. La formation devrait tout avoir pour plaire: gros riffs, lenteur, lourdeur, voix tantôt criée, tantôt claire assurée par une dame. Le concert commence et on s’attend à un gros boum, alors que non. Finalement, c’est tout à fait convenu comme doom, assez peu inspiré, une sorte de théâtre avec bougies et chanteuse voulant nous faire croire qu’elle est une sorcière avec son voile, alors qu’elle ressemble juste à une diseuse de bonne aventure sortie d’une roulotte sous un pont d’autoroute. En plus la voix claire est fausse, on n’y a pas cru au début, on s’est regardé, on est resté, mais non elle chantait faux. Sa voix criée est excellente, aiguë et prenante, mais cette monotonie (les arpèges déjà entendus mille fois) et ce manque d’imagination nous font abandonner la suite, malgré plusieurs tentatives de retours infructueux. Déception donc.
Enfin les derniers à monter sur scène sont Behold! The Monolith. Ici nous avons affaire à une sorte de version épique de Mastodon en plus sludge, avec quelques passages lents et doom. Ce genre de musique ne me parle pas trop, surtout en live, il est difficile de suivre le groupe dans ses changements intempestifs de rythmes. C’était surtout sans aucune finesse, sans crescendo ni transition, simplement des changements, comme si des parties avaient été mises bout à bout sans réfléchir à transmettre autre chose que de la force. Ils jouaient bien, maîtrisaient leurs morceaux mais leur musique était trop brute et sans ressenti. Bilan mitigé donc pour ces deux soirées lausannoises de l’Impetus, en espérant tout de même que le festival sera de retour l’année prochaine.
Live Report : luke
Ajouté le : 17.05.16
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