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-super photos et commentaires, ça donne envie !
-Sympa le live reports. J'ai trouvé la fin du set de Cattle Decapitation plus carré...
-Mea Culpa alors très cher collègue. :( J'aurais du mieux vérifier effectivement.
-Ce n'était pas au Sedel le concert Beach Slang.
-Cool report même pour un non-metalleux !
-Haaaaaaa mais Anders Iwers! Putain c'est le mec de Ceremonial Oath et Tiamat! J'adore...
-YOU GET YOUR BALLS TO THE WAAAALLS!
-Merci pour le report! C'était du costaud d'organiser ces 2 gigs! Effectivement, ils...
-You're welcome, Chris! See you at Maryland Deathfest!
C'est l'heure d'une nouvelle édition de l'Impetus Festival, festival de musiques alternatives durant trois soirs, qui se déroule à Lausanne ainsi qu'au Jura et en France voisine (Montbéliard et alentours), que des mauvaises langues qualifient d'assemblée générale des hipsters. En effet, la programmation, comme chaque année, est très éclectique, même au sein de la même salle et soirée. La partie qui se déroule aux Docks ce samedi 29 avril se décline comme suit: du horrorpunk avec Hellbats, du post-metal moderne avec Herod, du viking black metal progressif avec Enslaved, et de la pop/new-wave avec Ulver (sic).
Donc Hellbats pour commencer, que les divers descriptifs que j'ai pu consulter en amont qualifient comme baignant surtout dans le horrorpunk, ce qui ne m'enchantait guère parce qu'à part quelques titres des Misfits, c'est un style qui ne me parle pas. J'ai néanmoins accordé une chance au groupe, et je n'ai pas du tout été déçu! En ce qui me concerne, ils ne tapent pas du tout dans le registre horrorpunk, mais plutôt dans un rock-metal qui sent les 90's à fond et qui me fait penser à une panoplie de groupes tels que les Hellacopters, Turbonegro et même Agnostic Front dans certains riffs. Le groupe qui me vient en tête pour ce qui est de l'impression globale, c'est surtout Therapy, mais alors sans le chant clair et les mélodies popesques. Ce qui n'est absolument pas pour me déplaire, et je me trouve de plus en plus proche de la scène au fur et à mesure du set. Seuls bémols: le manque d'interaction avec le public (même si vous jouez devant 30 personnes, vous n'êtes pas un groupe de black metal misanthrope, dialoguez donc avec les spectateurs!) et le manque d'endurance. En effet, le début se veut très soutenu au niveau du tempo, mais celui-ci ainsi que la puissance diminuent au fil du set. Peut-être un manque d'expérience scénique mais cela n'est qu'un détail pour le moment. Très bon début de soirée qui ne peut qu'aller de l'avant en ce qui me concerne. Et chapeau au chanteur-guitariste du power trio pour son joli t-shirt de Type O Negative!
Petite chute d'enthousiasme pendant Herod, qui pour moi a complètement changé par rapport à la première fois que je les ai vus il y a quelques années en arrière. Un son trop poli et surtout inoriginal. Je n'y entends que du Meshuggah-Gojira qui ne sont déjà pas des groupes que j'adule, et aucune vraie identité par-dessus. Tout semble bien exécuté mais le résultat final n'est définitivement pas à mon goût.
Enslaved est le premier groupe qui attire un public plus conséquent, et il faut admettre que les Norvégiens se situent en tête du peloton en ce qui concerne les performances live dans le genre. Une propreté au niveau des instruments joués, des différents chants clairs/gutturaux/cris et du son en général, ainsi qu'une aisance dans le jeu, et tout ça avec humour! Enfin, il faut aimer l'humour norvégien que je rapproche de l'humour anglais, mais cela marche bien avec le public ce soir. Ils ne se prennent pas au sérieux, mais alors quand ils jouent, tout le monde se tait et se retrouve ébahi devant la classe qu'ils dégagent. Un style unique et inimitable et ce depuis 26 ans, Enslaved tape encore dans le mille et même Hakon Vinje, au synthé et chant clair depuis quelques mois seulement, s'en sort très bien et les quelques hics seront rapidement corrigés au fur et à mesure qu'il s'intègre dans la formation. Chair de poule et Odin étaient au rendez-vous.
Vient ensuite, pour clore cette dernière soirée de l'Impetus aux Docks, le groupe mené par Garm dès sa conception, j'ai nommé Ulver. Ayant été un fer de lance du true black metal à tendance folk, le groupe a pris une direction totalement opposée après le mythique Nattens Madrigal sorti il y a 20 ans, pour se lancer dans le trip-hip, l'electronica et des sonorités plus sereines. Ce soir, Ulver se contente de jouer l'intégralité de son dernier album "The Assassination Of Julius Caesar", qui nous plonge dans une ambiance à la Depeche Mode, Pink Floyd, Tears For Fears, Ravi Shankar et Archive. Certes, un exercice d'imagination assez difficile, mais Ulver parvient à nous présenter un style totalement unique et qui diffère sur chaque album depuis le début de leur carrière. Certains puristes naïfs qui pensaient encore voir du black metal quitteront rapidement les lieux, mais la plus grande partie du public se laisse enchanter par ses belles mélodies et multiples couches de percussion et de voix, présidé par le multi-instrumentaliste Garm, qui a également la chance d'arborer une des plus belles voix que j'ai pu entendre en live. Tout sonne comme sur l'album, mais le ressenti reste très organique, ce qui est notamment lié au fait que la plupart des instrumentaux sont rejoués par des vrais instruments et pas un Mac. A cela s'ajoutent des visuels au laser qui se marient à merveille avec la musique et qui contribuent à la création d'une sorte de transe qui envoûte la plus grande partie de la salle jusqu'au bout de la petite heure de set, beaucoup trop court pour un groupe que nous ne reverrons pas si vite (en l'occurence, pour ma part, première fois que je les vois en 12 ans). Je n'ai jamais vu un concert pareil de toute ma vie et je crois bien que celui-ci va me marquer pour les décennies à venir, je n'exagère même pas.
Live Report : Sanders
Ajouté le : 02.05.17
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Benighted, Oral Fistfuck, Herod, etc
Date : 01.11.14
Lieu : Grand-Vennes - Lausanne
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