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NoFX

The Flatliners, Pour Habit

20.04.09 / Transbordeur - Lyon

Flyer

Skartnak.com Un concert de NoFX est toujours un événement en soit, d'une part parce que le groupe n'est pas (plus) le plus prolifique niveau tournée, spécialement en France, mais surtout parce que, bah c'est NoFX quoi. Histoire de palier à leur absence dans l'hexagone pendant de nombreuses années le groupe aligne sur cette tournée trois dates, dont une à Lyon au Transbordeur, qui affichera vite complet.

Un grand moment en prévision pour beaucoup. Deuxième concert du groupe en trois jours pour moi, j'espérais honnêtement pouvoir assister à autre chose qu'à une blague. Le concert du Groezrock s'était en effet soldé sur un set de 50 minutes (dont 25 de blabla inutile et autres blagues foireuses), comprenant trois morceaux reggae, faites le calcul il ne reste pas grand chose pour les « vrais » morceaux.

Arrivé à la gare de Lyon un peu en avance (pas de voiture cette fois connaissant le bordel que la circulation lyonnaise réserve aux néophytes de la ville) nous prenons le temps de manger un petit quelque chose au centre-ville, le site de la salle ainsi que les billets précisant 20h30 pour l'heure du show. Petit coup de stress à l'arrêt de bus, apprenant que les transport communs sont en grève (étonnant !) à partir de... 19h30. Petit coup d'œil à la montre, forcément, il est 19h35. Gauche, droite, nous ne sommes pas les seuls dans le même cas. Short à carreau et piercing, ceux-là doivent aussi y aller, salutations de circonstances, et décision de partager un taxi. Le premier nous regarde de haut en bas, lâche un soupir et nous dit qu'en fait il va rentrer chez lui, le deuxième copie sont homologues mais nous sort qu'il est prit (et pourtant à la vue de sa banquette arrière vide on avait de sérieux arguments pour dire que ce n'était pas le cas, bref) et le troisième nous dit d'aller voir les deux premiers. Pourtant aucun signe de la grève des taxis, un peu douteux ces lyonnais ! Nous arrivons finalement à persuader quelqu'un de nous prendre, 10 minutes plus tard nous voilà au Transbo, très belle salle située un peu en dehors de la ville. Entrée dans la salle, grand bar, les fumeurs ont un espace réservé à l'extérieur (et oui tout le monde n'a pas son avocat verreux à portée de main pour supporter ardemment le cancer du poumon) et prix douloureux (5€50 les 5dl de bière, boule Quiès payantes, 1€), sachant que le billet d'entrée est à 33€ ça fait toujours aussi mal.

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Pas encore vraiment dans l'ambiance (et carrément naïf sur le coup) je remarque que la sono passe quelque chose que je connais, tiens c'est du Pour Habit, sympa de passer l'album avant le début du concert, ça doit être pour que les gens ne soient pas trop perdus... (3 secondes de réflexion plus tard), *%&!? ça à déjà commencé ! Pas de course jusqu'à la scène ou les 5 barjots de Pour Habit sont déjà en sueur, j'apprendrais par la suite qu'ils avaient commencé à 20h, merci l'orga ! Pas de mise en jambes donc (et j'imagine que ça n'a été le cas de personne en fait, le groupe jouant constamment à 200%), on rentre direct dans le vif du sujet. Pour Habit c'est les nouveaux poulains de Fat Wreck et ça envoie sec. Punk-rock mélodique à consonnance métal, un peu le rejeton caché d'une orgie Offspring/Ignite/Death By Stereo/Strung Out (chronique ici), et sur scène c'est comme on l'imagine, énergique, spontané et relativement barré. Le chanteur est une véritable pile électrique et ne s'arrête pas de bouger, tandis que bassiste/deuxième chanteur (jumeau de R. Kelly) et guitariste donnent des leçons de technique (et de body building, le biceps gros comme ma cuisse). Le public est à ma grande surprise encore plus mou que le public helvète (la moitié de l'audience étant carrément restée assise tout le long du set, le reste ne daignant même pas hocher de la tête, même dans les moments les plus fous) et seules 6 personnes (ni plus ni moins, j'ai eu le temps de compter) auront manifester leur enthousiasme par autre chose que des applaudissements polis à la fin des morceaux (mention spéciale au seule type qui pogotait en plein milieu, chaud comme la braise). Une petite vingtaine de minutes plus tard le set s'achève, de notre côté c'est la claque, Pour Habit c'est aussi bien en live que sur CD et ce n'est pas l'aura de sympathie émanant du groupe qui nous fera dire le contraire. Que du tube (dont l'énorme "Zion", morceau à écouter de toute urgence sur la page MySpace du groupe) et la patate façon Red Bull en intraveineuse, un groupe qui gagne à être connu (ils nous ont d'ailleurs promis de revenir au plus vite au cours d'une petite tchatche post-concert ultra détendue).

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Petite pause et retrouvailles avec la team Punkfiction lyonnaise ainsi qu'avec les potes de Kawabunga, un verre et c'est reparti pour les très attendus Flatliners. Dés le début du set c'est la même impression qu'au Groezrock, le groupe envoie du lourd, parfois trop. En effet il y a une telle volonté chez les jeunes canadiens de vouloir en mettre plein la vue que souvent certaines barrières (notamment au niveau du chant et des chœurs) sont écrasées au profit de la puissance. Mais comme le dit si bien Pirelli, sans maitrise la puissance n'est rien. Heureusement pour eux (et pour nous !) le groupe à quand même accumulé pas mal de kilomètres et de shows dans sa pourtant courte carrière pour avoir une base solide. Le public n'a lui toujours pas bougé d'un iota, il semblerait que l'audience était constituée d'un mélange de robots-fans de NoFX et de trentenaires blasés qui ont décrochés du monde du punk-rock il y à bien longtemps, n'étant que là que pour pouvoir coché la case NoFX à leur liste de concerts à faire avant la quarantaine. La setlist est variée (Destroy To Create, premier album du groupe et petite bombe à posséder de toute urgence est quand même bien représenté) et bien que le chant rende parfois certains morceaux durs à reconnaitre on assistera au final à une bonne prestation du plus jeune groupe de chez Fat, déjà de retour au mois d'août prochain !

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Nouvelle pause et cette fois passage par le stand de merchandising ou Pour Habit vend son premier et unique album pour la modique somme de 5€ (et hop deux dans la poche !), on en profite également pour se procurer le récemment sorti DVD de NoFX Backstage Passport qui relate les expériences les plus folles du groupe aux quatre coins du monde (en kronik ici-même tout bientôt !) et on repart illico dans la salle histoire de se trouver une place bien tranquille afin d'apprécier au mieux le show. L'ambiance monte d'un cran à chaque passage d'un roadie pour régler quelque chose, la tension est palpable. Extinction des feux et c'est parti, NoFX @ Lyon 2k9 c'est maintenant. Fat Mike n'a pas l'air trop bourré, ça doit être en cours (il arrive sur scène un verre à la main et le plante dans... un porte-verre intégré à son pied de micro !), les autres non plus, ils ont le sourire, le son est très bon, autant de signes qui sont plutôt de bonne augure. Salutations de rigueur et ça commence directement sur “Dinosaurs Will Die” (que j'ai complètement zappé de ma mémoire sur le coup de l'excitation, pestant même à la fin du show qu'ils ne l'ont pas jouée), le public sort enfin de son hibernation partielle et s'avère même carrément motivé. Ça slamme à tout va, le tout dans une ambiance bon enfant. Un peu triste qu'il ait fallu attendre l'arrivée de la tête d'affiche pour voir cette énergie sortir tout d'un coup, surtout à la vue du niveau et de l'envie des deux groupes précédents... Bref.

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NoFX est là, prêt à en découdre. Le groupe enchaîne les tubes en ne parlant que très peu (peu pour du NoFX on s'entend, à peine une minute de moyenne entre les morceaux) et se donne plutôt beaucoup. El Hefe est impressionnant de justesse (ses petits délire pré-morceau « Sweet Home Alabama » et « Many Rivers To Cross » étaient juste beaux), autant au niveau du jeu de gratte que de celui de la trompette ou du chant (j'ai même eu la folle idée de me poser la question : comment serait NoFX si ce n'était pas Fat Mike au micro ?), Melvin peine un peu sur les chœurs mais irradie le public d'énergie tandis que le batteur, comme à son habitude ne dit pas un mot, suivant le rythme de ses partenaires sans broncher, jusqu'à un énigmatique vomissement (les radiations de Melvin étaient peut-être un peu trop chargées en bière et autres substances douteuses). Fat Mike mène quand à lui la barque de façon très pro, s'arrêtant à peine après s'être pris une chaussure en plein visage. La plupart des monuments de la discographie du groupe sont lâchés à une fosse affamée, « Linoleum », « Stickin' In My Eye », « Bob », « Franco Un-American », j'en passe et des meilleures (et moins bonnes). Bien sûr il y aura toujours à redire, trop peu de temps pour contenter tout le monde, et trop de morceaux mythiques pour pouvoir tous les jouer, petit clin d'oeil tout de même pour « Champs Elysées » (avec les jumeaux des Uncommonmenfrommars en guest star) sur lequel le public aura pu apprécier la prononciation de Fat Mike, « Kill All The White Men » avec le chanteur de pour Habit (afro-américain) ainsi que sur « Radio », reprise de Rancid présente sur le split des deux groupes. Le final comédie musicale loufoque sur fond de musique vintage n'aura pas fait marrer tout le monde, les 15 minutes de la pitrerie ayant effectivement pu être utilisées autrement. Mais c'est NoFX, un des plus grands groupes de punk-rock encore actif, et surtout une machine incontrôlable capable du meilleur comme du pire. Ces gars là n'ont aucune limite, ils font comme bon leur semble et n'hésiteront pas à pourrir un concert si l'envie n'est pas là. On m'avait prévenu, NoFX c'est en moyenne bien une fois sur deux, ayant prévu le coup j'ai assisté à deux show et ai pu prouver cette théorie. Un très bon show assuré par trois groupes de génie, chacun officiant dans leur catégorie mais regroupé sous le même étendard, jouer de la musique, partager avec ses amis et son public, mais surtout s'amuser, principale force de ce Fat Wreck Tour 2009.

Un grand merci à Fat Wreck et au Transbordeur.

Playlist :

01-The Intro Song
02-Dinosaurs Will Die
03-Seeing Double At The Triple Rock
04-Stickin In My Eye
05-Mattersville
06-The Quitter
07-Louise
08-Radio
09-Murder The Government
10-I'm Telling Tim
11-Instant Crassic
12-Can't Get The Stink Out
13-See Her Pee
14-I Wanna Be An Alcoholic
15-Drugs Are Good
16-My Orphan Year
17-The Separation Of Church And Skate
18-Champs Elysées
19-Perfect Government
20-Eat The Meek
21-The Man I Killed
22-The Desperation's Gone
23-Leaving Jesusland
24-Reeko
25-Franco Un-American
Encore
26-Bottles To The Ground
27-Bob
28-Linoleum
29-Whoops, I OD'd
30-Kill All The White Man
Outro (Everybody's A Little Bit Racist)

Live Report : Le_mHu

Ajouté le : 26.04.09

Live Report cliqué : 13377 fois


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Liste des commentaires :

Lucien

Checkez ça, Fat Mike qui se fait balancer dans la Drum par Fletcher de Pennywise... c'est juste du gros n'importe quoi, comme d'hab avec NOFX :-)

Posté le : 28.04.2009 à 16:12

Le mHu

C est le coefficient mytho, c'est sur qu'il y avait quelques motivés mais beaucoup trop peu, on peut ne pas aimer un groupe mais quand il y a une telle débauche d'énergie, secouer la tête n'est pas pourtant pas un effort surhumain...

Posté le : 27.04.2009 à 15:11

Mikael

Je ne sais pas ou tu étais pendant le concert des Flatliners mais ça bougeait énormément dans la fosse pour une première partie je trouve

Posté le : 25.04.2009 à 05:11

Sandra

Trint et Daff avec Nofx j'aurais bien voulu voir ça!

Posté le : 25.04.2009 à 00:10

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