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-Celui qui pondu l'article est un con. L'album n'est pas si dégueulasse qu'il ne le p...
-Thanks pour la critique. C'est moi qui a fait la photo du cover et du back de l'album.
-ça ressemble à terror ce truc ou je me trompe
-led zepplin n' importe quoi et pourquoi pas acdc tant qu' on y'est
-je trouve que depuis qu; ils sont avec stay sick records eh bien je pense qu...
-hey, very nice site.thansk for sharing site Dedicatedhosting4u provides reliable an...
-album super pour ma part rien à dire
-Dispo sur gpsprod.com également :)
-bon album super groupe pour moi c' est bien
-yo ! KK Null sera en concert à Paris aux Instant Chavirés le mardi 6 décembre e...
-je veux dire à tous le gens qui sont sur ce site darkrise c' est nul pas assez de so...
-parfait pour moi et pour vous quelle votre groupe de death mélodique préféré d...
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SighIn SomniphobiaPays : Japon Date de sortie : 2012 |
Style : Black Avant-Gardiste
Pour les Fans de : jazz, Diablo Swing Orchestra, Le Grand Guignol,
Est-il encore besoin de présenter Sigh : ça fait plus de vingt ans maintenant qu'ils exportent leur metal nippon étrange. A la fois pionnier du black et de l'avant-garde, ils ont étalé sur toutes ces années une discographie garnie de huit albums bien différents les un des autres, mais dont la qualité toujours appréciable s'est fait la caractéristique. Ils sont en effet l'auteur de l'album culte et sombre "Scorn Defeat", à l'origine signé sur le mythique label Deathlike Silence Productions. Et à côté de ça ils nous ont aussi servi les déroutants "Scenario IV : Dread Dreams" et "Imaginary Sonicscape", aussi jouissifs qu'originaux. Après le petit saut jazzy de "Gallows Gallery", bien loin du black metal de leurs débuts, ils avaient opté pour un retour en force deux ans plus tard à un son plus sombre, plus brutal, survolté et grotesque. Rebelote en 2010, avec "Scenes From Hell", assez similaire à l'opus précédent. Le groupe s'étant depuis fait la malle chez Candlelight, il était difficile de savoir à quoi s'attendre avec "In Somniphobia", comme d'habitude, avec ces imprévisibles de Sigh.
Nous y voilà donc, à quelques semaines de la sorite de ce dernier bébé. C'est empli d'espoir que j'insère le cd dans mon lecteur, car l'annonce par le label de la prise d'une nouvelle direction pour le groupe avait tout pour me réchauffer le coeur : ils avaient parlé de quelque chose entre "Gallows Gallery", "Hail Horror Hail", et "Imaginary Sonicscape", le dernier cité étant une de mes références absolues tous genres musicaux confondus, j'avais de quoi me lécher les babines, si ça n'était pas un mensonge marketing. Hélas, c'est une légère déception qui m'envahit tout d'abord, car le départ sur les chapeaux de roue du titre "Purgatorium" ne marque pas de scission réelle avec les deux derniers méfaits de Sigh. Au-dessus d'un batteur hyperactif, le couple Mirai-Mika s'écorche la voix sur des riffs motivants et carrément heavy metal, le tout saupoudré de cuivres pour une saveur symphonique/avant-garde. En soi rien d'innovant par rapport au passé. Certes, le son a gagné en netteté, et c'est aussi bon qu'avant, voire mieux, car les grattes ne manquent pas d'inspiration, et les transitions semblent mieux maîtrisées, comme si le groupe prenait son aise dans leur son récent. Mais tandis que les propos mensongers du label me trottent dans la tête ("une direction loin des deux derniers albums"), je guette les nouveautés. Toutes à mes élucubrations, je suis pris de cours par les tambours tribaux qui lancent le second titre "The Transfiguration". Et ces claviers, là, et ces chants clairs, mais? Ah ouais, pour une nouvelle direction, c'en est une...
Oui, oui, Sigh s'est renouvelé! Ca se confirme dès ce deuxième morceau qui, tout en gardant la nervosité omniprésente des deux derniers albums, y incorpore une ambiance toute imaginarysonicscapienne, avec le retour en force des claviers psychédéliques qui avaient fait la gloire de cet album à la pochette verte. On est vraiment ravi de voir qu'ils osent à nouveau insérer des éléments tellement inhabituels dans leur son, qu'ils suscitent presque le rire de l'auditeur, notamment la virtuosité de Mlle Mikannibal au saxophone, qui fait enfin étalage de son talent sans s'écarter de la logique de l'album. On la retrouvera donc sur de nombreux morceaux, les parsemant du son pur et chaud de son instrument doré. La fin de cette transfiguration marque le début d'un concept qui regroupe les sept pistes suivantes, dénommé "Lucid Nightmares". Il démarre après une intro partagée entre musique classique épique et bruits expérimentaux, et il balaie définitivement les derniers soupçons de réchauffé qu'on aurait pu avoir : c'est bien un nouveau chapitre pour le groupe.
Le tempo s'adapte en conséquence, et descend quelques bpm plus bas histoire de s'adapter au vent progressif qui semble se lever. Riffs lourds, harmonieux sans être véritablement confortables, et sans cesse harcelés par des claviers flower-power-kitsch et grinçants, qui sonnent comme une grosse farce au-dessus de tout ça. S'il y a un retour sensible à quelque chose du type "Dread Dreams - Imagniary Sonicscape", Sigh ne rejette pas pour autant ses écarts plus modernes, et on savoure toujours les éléments orchestraux puissants, qui dotent l'atmosphère d'une grandiloquence décalée, celle qui faisait la force des derniers albums qui en avaient fait leur marque de fabrique. Mais c'est plus qu'un simple melting-pot de leurs vagabondages expérimentaux à travers les générations, car des sonorités inédites viennent ici et là pimenter le plat, on perçoit ainsi comme un souffle oriental indien, qui caresse des morceaux déstructurés par des transitions qui surprennent sans perdre en intelligence. Et comme toujours, Sigh reste accessible, car c'est plus dans sa recherche d'éléments sonores unusuels qu'il s'est vu attribué les étiquettes "prog", "expérimental" que dans des essais d'harmonies nouvelles, voire pire une remise en question du sens même de l'harmonie. Les mélodies conservent au fil des morceaux une saveur délectable, et Sigh ne glisse pas vers la dissonnance pour interpeller l'auditeur, mais mise sur des atmosphères trop surfaites et trop artificielles, des tons trop gaies pour l'être vraiment, un côté grotesque absolument délicieux. Ces influences jazzy, qu'on veut par exemple juger déplacées, alors que c'est précisément là leur but, et c'est ainsi qu'elles confèrent à la musique toute une dimension un peu folle intéressante. Elles sont tellement présentes sur "Amnesia" qu'on hésite presque à débarrasser le groupe de l'appellation "metal". Et là, j'ai envie de dire : comme au bon vieux temps...
Mais plus sérieusement, d'une manière générale, le ton sombre grotesque, la voix rauque et les guitares lourdes se retrouvent tout de même sur tous les morceaux, et ce malgré les atmosphères radicalement différentes qui les distinguent. "Somniphobia" par exemple est quasiment exempté de vocaux à cause de ses pérégrinations progressives, mais la suivante "L'Excommunication à Minuit" se révèle plus conventionnelle, avec des riffs si accrocheurs qu'on fait presque abstraction des bizarreries qui les entoure. Ensuite on a presque une piste de blues, la précédemment citée "Amnesia" (ça reste plutôt glauque pour du blues). Puis c'est une valse barrée qui prend le relais, et d'un morceau à l'autre, on découvre de nouveaux sons, et forcément de nouvelles ambiances, sur lesquelles l'identité de chaque titre se forme. C'est un album terriblement riche qui se dessine, dont on met longtemps à se lasser. Il faut cependant rappeler, si ce n'est pas encore clair, qu'une ouverture d'esprit raisonnable est nécessaire pour apprécier la musique de Sigh, c'était déjà le cas avant "In Somniphobia" et l'opus ne semble pas souhaiter inverser la tendance.
Pour synthétiser, séparons le public en trois parties. Les invétérés de "Hangman's Hymn - Musikalische Exequien" et "Scenes From Hell" auront de grosses surprises vu le retour aux expérimentations qu'emprunte le groupe. Les nostalgiques de la grande époque quant à eux, qu'ils se frottent les mains, il y a du neuf et du tout bon à se mettre sous la dent. Enfin, les néophytes, eux, auront affaire à la fois à un album très représentatif du groupe, mais aussi peut-être un peu trop éclectique pour se montrer abordable du premier coup. En tant que grand fan du groupe, je ne peux pas dire, mais je fais le test sur mon petit frère et je vous en redonne des nouvelles.
En quelques mots cet album est : dense, expérimental, innovant, grotesque, symphonique, gai, motivant, accrocheur, dérangeant, néoclassique, malsain, jouissif, inconfortable, barré, jazzy, chaotique, théâtral, rafraîchissant, avant-gardiste, psychédélique, progressif, nerveux, hallucinogène, électrique, addictif, dément (au sens figuré), dément (au sens propre), bizarre, original, agressif et torturé, mais au fond tellement bon. Sigh au top de sa forme.
Kronik : Loulou
Label : Candlelight Records
Myspace : www.myspace.com/sighjapan
Site du label : www.candlelightrecords.co.uk
Kronik ajoutée le : 15/12/2011
Kronik cliquée : 5932 fois
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Dphet
Enfin une chronique qui comprend mon désarroi suite aux, pourtant pas mauvais, Hangmann et Scenes frome Hell. Oui, dès le deuxième titre le feeling faisant la gloire de Sigh est de retour. Il manque peut être la touche Jap apportée par les pianos sur les premiers albums pour être parfait mais qu'il fait du bien de ressentir des émotions comme seul Sigh a pu me procurer. Top chronique !
Posté le : 21.10.2012 à 01:44