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-Excellent album, qualité de son rien à redire. J'ai pris du plaisir à l'écouter d...
-J'aime beaucoup ce vous aimez, surtout Ludo et Pete.
-NON TETCHEU!! Cet album est incroyaaaaable!! J'adore vraiment le petit côté "post"!...
-Yes trop beau! Vivement vendredi!
-NEW SONG "Big Dick" http://youtu.be/b55L27tkbtQ
-Excellent tout sa , vraiment presse d'entendre le reste les mecs !! Rock On !!
-Trop beau ce skeud!!!!! bien joué les gars!!! Sinon il manque la date de promethe...
-Bunty et Cap, arrêtez de frimer!! hahaha sinon quelle guerre quoi! impressionnant, l...
-Génial, quelle maturité musicale c'est des bêtes, cela méritait les 2 ans d'atten...
Première édition pour le festival lausannois Inhumano Fest avec une très belle affiche, de quoi attiser notre curiosité et aller leur poser quelques questions, avant de présenter un peu les groupes qui seront à l'affiche
Interview
Salut, peux-tu présenter l’association Inhumano Fest en quelques mots ?
Sandra : L’association Inhumano Fest s’est formée en 2018 suite à la soirée que nous avions organisée pour fêter les 20 ans du label Inhumano Records. Alex, Carlos, Daniella, Nastasia, Julien, Raph, Yann et moi avons organisé cet évènement ensemble et avons tellement aimé qu’on a décidé de remettre ça chaque année avec le projet d’un festival. Entre-temps, on a eu un peu de peine à attendre et on n’a pas pu s’empêcher d’organiser quelques concerts. On a entre autres fait jouer War on Women, groupe qu’on était vraiment très contents d’accueillir au Qwertz à Lausanne.
Le fait de n’avoir jamais organisé un festival a-t-il été une difficulté supplémentaire lors des négociations afin de trouver le headliner ?
Sandra : Le fait de booker un headliner passe aujourd’hui très souvent par un ou plusieurs intermédiaires, ce qui peut rendre la tâche plus ardue si on ne connaît pas un ou plusieurs interlocuteurs-trices. Les négociations sont longues et peuvent du coup influer sur le temps d’organisation du festival une fois que tout est validé. Tout est plutôt une question que chaque interlocuteur-trice doit nous faire confiance d’une manière ou d’une autre surtout quand c’est notre première édition. Mais petit à petit, c’est plus simple et je suis sûr que trouver un headliner pour la deuxième année sera plus facile.
Et pour trouver des salles prêtes à vous accueillir ?
Sandra : On a demandé à une salle, le Romandie, entre autres parce que c’était important pour nous de pouvoir organiser cet événement à Lausanne. Et ils nous ont dit oui. On était conscients de pas avoir toutes les chances de notre côté, d’autant plus qu’on imaginait bien que le Romandie doit recevoir pas mal de propositions de ce genre. On a tout misé sur l’expérience que chacun de nous a dans l’organisation de concerts et la promotion. On a aussi mis en avant nos valeurs DIY. Je ne pourrais pas dire exactement pourquoi le Romandie a dit oui, à part le fait que notre projet est hyper cool, mais je me dis que notre côté méga impliqué et passionné doit y être pour quelque chose.
Aviez-vous des critères de sélection très précis pour les groupes ? Si oui, lesquels ?
Sandra : Assez vite, on s’est rendu compte qu’on ne voulait pas un line up avec des groupes uniquement composé d’homme cis. Je crois que c’était le cas des deux premiers groupes qu’on a booké. C’est là qu’on voit que si on ne fait pas attention, c’est vite fait de se retrouver avec un festival sans femmes sur scène. A partir de ce moment-là, on a arrêté de contacter et on a refusé tous les groupes composés uniquement d’homme cis.
Après, on avait envie aussi de faire découvrir des groupes au public et pas forcément choisir les 4 groupes les plus à la mode du moment, qu’on voit jouer partout.
D’après toi, quel groupe ne faut-il absolument pas rater lors du festival ? (Tu ne peux pas répondre « tous »)
Sandra : On a un groupe qui ne tourne pas beaucoup, un groupe qui se reforme que pour notre fest, un groupe qui arrête après cette tournée. Beaucoup trop dur! Perso, je me réjouis beaucoup de voir Cheerbleederz et Off With Their Heads.
Après avoir organisé cette première édition, quelles sont les principales difficultés que vous avez rencontrées ?
Sandra : Proposer un line up cool avec une entrée pas chère et faire tenir le tout dans notre budget. Finalement, on a réussi à créer un line up qui nous plaît beaucoup et qui rentre dans notre budget, le tout avec une entrée à 20.- On est plutôt fières!
Mettre en place une billetterie aussi, c’est hyper compliqué. On ne savait pas ça! On a tellement l’habitude de nos méthodes DIY, qu’on oublie parfois qu’il y a des procédures à suivre.
Vous êtes 8 personnes à organiser le festival. Peux-tu nous dire 2 mots sur la collaboration entre vous tous ? Avez-vous rencontré certaines difficultés ?
Sandra : On s’est rendu compte que travailler à 8 sur un projet comme ça, c’est pas toujours facile, ça demande beaucoup d’organisation et une bonne communication. Maintenant qu’on arrive au bout, je trouve qu’on s’est bien débrouillés et qu’on a réussi à construire quelque chose de vraiment bien et complet. Après faut aussi se dire que c’est notre première édition et c’est la première fois qu’on organise quelque chose de cette envergure, donc il y a beaucoup de choses qu’on a apprises sur le tas et qu’on fera différemment les prochaines fois. Personnellement , j’ai trouvé l’expérience hyper enrichissante.
Que ferais-tu différemment au niveau organisationnel pour la seconde édition ?
Sandra : Attribuer des rôles précis à chacun dès le début. Commencer l’organisation beaucoup plus tôt dans l’année.
Dans votre dossier de presse, il est écrit, je cite : « une programmation fraîche, actuelle et représentative d’un souffle punk rock en 2019. ». Qu’entends-tu précisément par-là ?
Sandra : Un de nos critères pour la programmation a été clair dès le départ pour tous et toutes, c’est qu’on ne voulait pas faire revenir un groupe des années 90 sur scène, même si cela allait nous assurer des entrées. Du coup, on a plutôt regardé parmi les formations que nous avions vues récemment en concert lors de différents festivals à l’étranger. On a donc fait en sorte de choisir des projets montés ces 10 dernières années. De plus, tous ces groupes sortent sur des labels très actifs en ce moment, d’où une programmation que nous trouvons actuelle et fraîche en ce sens.
En voici un deuxième extrait : « Le pourcentage très faible de femmes dans le public et sur scène reste un des aspects principaux à vouloir changer, en parlant, en se questionnant et en agissant. » As-tu l’impression que les choses sont en train de bouger dans ce domaine à une plus large échelle (pas forcément la scène punk-rock mais à un niveau plus global) ?
Sandra : j’ai l’impression que le discours et la pensée féministe commencent à prendre de la place dans les médias et les gens commencent à en parler beaucoup plus. Je vois autour de moi plus de personnes qui y sont sensibilisées et ceci dans différents milieux. Dans la scène punk-rock, la majorité des gens se disent féministes. J’insiste sur le “se disent” parce que je ne pense pas que les mentalités ont encore changé. Il ne suffit pas de répéter un discours féministe qu’on a entendu pour être féministe je pense, il faut qu’il y ait une réelle prise de conscience de l’impact du sexisme et du patriarcat. Idem pour tout type de discrimination d’ailleurs. Prendre conscience des discriminations, ça veut aussi dire prendre conscience des privilèges qu’on peut avoir en tant qu’homme cis par exemple, ou en tant que personne non-racisée. Je dirais que les gens commencent à savoir ce qu’ils ont droit de faire ou de ne pas faire ou de dire ou de ne pas dire, après je ne sais pas si la manière de penser de ces mêmes personnes à changer au fond. On a encore beaucoup de travail à faire pour que les mentalités changent et que les discriminations stoppent.
Dans la scène punk-rock, je trouve que l’ambiance dans les concerts a clairement changé. Jusqu’à il y a 2 ou 3 ans en arrière, je trouvais toujours très compliqué de me mettre devant la scène ou dans la foule, de peur qu’un gros bourré me tombe dessus ou que le gars le plus lourd de la salle décide de slamer. Après cela ne change pas que j’ai toujours trouvé l’environnement dans les concerts très rassurant. Si quelqu’un s’écrase sur toi, il y a toujours quelqu’un d’autre pour t’aider. Aujourd’hui, je me sens encore plus safe et je remarque que les gens sont devenus beaucoup plus respectueux. Je pense que cela est entre autre dû à la sensibilisation qui est faite par des associations comme Safe Gigs for Women ou les discours que les groupes tiennent à ce sujet durant leurs concerts.
D’après toi, que faut-il faire plus concrètement afin d’assurer une meilleure représentativité lors des concerts ?
Sandra : Je pense qu’en tant que programmateur, programmatrice, il faut se forcer à ne pas booker que des groupes composés d’hommes cis. Le problème, c’est qu’il y en a beaucoup plus et les plus connus sont souvent ceux-là. Même moi, si tu me demandes mes groupes préférés, il y a de fortes chances que ça soit que des mecs et ça me désole moi-même.
Je pense qu’il faut passer par des quotas pour être plus inclusifs dans les programmations. Il nous faut plus de femmes, plus de personnes trans* et plus de personnes racisées sur scène. Plus on sera représenté.e.x.s sur scène, plus les jeunes générations auront des modèles sur lesquelles s’appuyer et plus des groupes vont pouvoir se créer. Vivement le moment où on aura l’embarras du choix! Après il ne faut pas oublier que là, je ne parle que d’une partie infime du problème.
Au programme de l'Inhumano Fest #1 :
Off With Their Heads (US, punk rock - UNIQUE DATE EN SUISSE !)
Plus de 6 ans après Home, leur dernier album en full band, les américains d’Off With Their Heads nous présenteront leur dernier bébé, Be Good, pour lequel deux titres bien prometteurs ont été dévoilés sur les réseaux ces derniers temps.
Le thème général qui survole le travail et la musique d’Off With Their Heads est la santé mentale. Ryan, chanteur et guitariste de la formation a lancé il y a cinq ans un podcast en ligne, Anxious and Angry, dans lequel de nombreux et nombreuses musiciens·enes, écrivains·aines ou même comédiens·enes sont invités·es à répondre aux questions des internautes, créant ainsi des discussions sur ce même thème. Un travail important et nécessaire dans un monde où l’empathie fait parfois cruellement défaut...
Refrains catchy, chansons poppy, machines à tubes et à sing-along, Off With Their Heads est un concentré de sincérité cathartique et d’émotions en tous genres. Il se peut même que vous lâchiez votre petite larme à la fin d’un show qui restera mémorable !
Archers and Arrows (CH, indie punk - REFORMATION POUR LE FEST UNIQUEMENT !)
Quatre ans après leur dernier concert, les trublions vaudois d’Archers and Arrows se reforment pour un seul et dernier show, histoire de nous rappeler à toutes et tous qu’ils envoient une sacrée patate sur scène !
Leur excellent album Alone Together résonne encore pour beaucoup comme une belle pièce dans la discographie de l’indie-punk à tendance hardcore.
Archers and Arrows, c’est pour les fans de The Lawrence Arms, Latterman ou Hot Water Music et c’est à (re-)découvrir au Romandie !
Cheerbleederz (UK - Indie punk)
Après avoir fait parler d’elles dans Happy Accidents, Fresh et Finish Flag avec leur talent incroyable, les trois jeunes londoniennes de Cheerbleederz envoient un indie-punk dont on n’a pas fini d’entendre parler... et c’est tant mieux !
Musique enivrante et paroles spontanées, Cheerbleenderz est un puissant mélange de sincérité, de poésie et d’envie de fun.
Vous aimez déjà Alvvays, Charly Bliss ou Soccer Mommy ? Foncez !
Lone Wolf (NL - punk rock)
En activité depuis à peine 2 ou 3 ans, les néerlandais·es de Lone Wolf viendront assouvir notre soif de mélodies et de refrains catchy. C’est promis, vous aurez au moins l’une de leurs chansons dans la tête en vous couchant le soir ou au petit matin !
Indie ? Garage ? Punk ? 70’s ? Lone Wolf est un peu tout ça à la fois.
Ne ratez pas cette grande occasion de danser avec le sourire comme si le lendemain n’avait plus d’importance, rares sont les artistes qui procurent en nous ce genre d’émotions !
The Murderburgers (pop-punk, UK)
Formation écossaise aux musiciens multiples, menée à bien depuis plus de 10 piges par son pilier, Fraser, The Murderburgers est la définition même de ce que punk-rock’n’roll veut dire !
Énergie puissante, sorte de Ramones sous stéroïdes, The Murderburgers a pratiquement fait le tour de la planète avec ses paroles profondes amenant celles et ceux qui croisent son chemin à réfléchir sur d’importants sujets tels que la maladie mentale ou la pauvreté. Pas trop sombres pour autant, leurs chansons laissent l’auditeur apercevoir une petite lueur d’espoir au milieu du chaos existentiel qui se trouve en chacun et chacune de nous.
The Murderburgers, c’est le genre de groupe qui sera toujours partant pour une longue route interminable. C’est pour toutes celles et ceux qui sont davantage portés·es par le trajet que par la destination.
Teenage Bubblegums (punk-rock, IT)
Celles et ceux qui les suivent depuis longtemps se souviennent probablement de leurs chansons à propos d’amour dégoulinant... Ce n’est plus trop le cas ! Leur dernier album Days of Nothing est un concentré de belles paroles à propos de relations poussiéreuses, de déceptions et de sentiments délétères. Chouette, non ?
Si les sad songs ne sont pas trop trop ton truc, sois rassuré·e, on n’est pour autant pas là pour tirer la tronche, il y aura largement de quoi lever un index en l’air, crier 1-2-3-4 à plein poumons et oublier tous ses soucis le temps d’un set percutant !
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Dossier : Ludo-core
Ajouté le : 13.09.19
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