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Turning Cold

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Christian Eckerlein n’est pas seulement le chanteur de TURNING COLD, c’est également un ami de longe date. Ce gars a aussi réussi à faire bouger un peu les choses dans sa petite ville de Brugg, en y organisant plusieurs concerts de qualité. De plus, nous avons tous les deux réalisé que nous partagions la même passion pour le groupe SAMIAM au retour d’un concert. Si je me souviens bien, cet instant crucial s’est produit l’année passée et un autre « croché de SAMIAM » appelé Sandro, plus connu sous le nom de Pfopf, était avec nous (salut Pfopf !). Bien que l’interview soit centrée sur le groupe TURNING COLD, j’ai délibérément essayé de la rendre plus personnelle. Lisez-la, allez écouter le groupe, et dites bonjour à Christian si l’occasion se présente !

Turning Cold

rose Hello ! Comment vas-tu ? Comment décrirais-tu ton groupe à nos lecteurs ? Et comment décrirais-tu votre musique à de nouveaux auditeurs ?
Salut Bastien ! Merci, je vais bien. Je profite de mes vacances pour le moment. Alors, nous sommes TURNING COLD, cinq gars du canton d’Argovie et de la région zurichoise qui non seulement adorent faire de la musique ensemble, mais qui aiment également passer beaucoup de temps ensemble en tant qu’amis. Pour être honnête, je trouve toujours un peu difficile de décrire notre musique avec des mots, mais je vais essayer. Notre musique peut être décrite comme étant du hardcore mélodique avec des influences de old school « moderne » et de groupes punk comme GO IT ALONE, CHAMPION, VERSE ou même STRIKE ANYWHERE. Je sais que ces influences sonnent sûrement un peu clichées, mais je dirais en toute honnêteté que ce sont tous des groupes qui ont une énorme influence sur notre façon d’écrire des chansons.

Quand avez-vous formé TURNING COLD ? Pourquoi ?
Au début, Il s’agissait de Dominique (guitare), de son frère Michel (batterie) et de moi-même, et nous avions cette idée de commencer un groupe ensemble. Après que cette idée nous ait trotté dans la tête pendant un moment, nous avons finalement décidé de faire notre première répétition au début de l’été 2008. À cette époque, c’était nous trois, ainsi que Christian à la basse. Puis, nous avons rapidement réalisé que nous voulions continuer le groupe, mais de manière plus sérieuse. Cela a provoqué le premier changement de line-up, quand Pascal est venu remplacer Christian à la basse. Peu après, Remo nous a rejoints en tant que deuxième guitariste et le line-up fut enfin complet. C’était plus ou moins durant l’automne 2008.
Nous avons monté le groupe car tout le monde dans le groupe adorait aller aux concerts durant cette période, et Dominique et Michel avaient déjà eu d’autres groupes auparavant. Nous voulions en quelques sortes faire un pas en avant, plutôt que de nous contenter d’assister aux concerts passivement, et nous aimions l’idée de faire notre propre truc. Et nous avions également l’impression (et nous l’avons toujours) que trop peu de groupes en Suisse jouaient (jouent) le style de musique que nous aimons tant. Mais par-dessus tout, nous avons vite réalisé que c’était très cool de faire de la musique ensemble, tout spécialement en jouant la musique qui nous passionne – et c’est toujours le cas, nous avons peut-être encore plus de plaisir qu’avant. Pour moi, c’est ce qu’il y a de plus important : partager du bon temps entre amis et faire ce que nous aimons faire.

Vous avez sorti une démo en 2009, qui à mon avis était très impressionnante pour une première sortie. Et puis, plus rien ! Pouvons-nous nous attendre à ce qu’un album sorte prochainement ?
Désolé, je dois faire une correction ici : nous avons sorti notre démo en 2010, mais elle a été enregistrée en 2009 par contre. Merci pour le compliment ! Nous avons enregistré cette démo dans notre local de répétition et franchement, je pense que notre musique a un peu évolué depuis, tout particulièrement au niveau de la composition, qui est globalement plus élaborée aujourd’hui, mais c’est juste mon opinion.
Pour répondre à ta deuxième question : oui, on va en sortir un bientôt ! Nous sommes allés aux studios Central Recording à Zurich il y a quelques semaines pour y enregistrer un nouvel EP ! Je pense que l’enregistrement sera fait plus ou moins à la fin de l’année 2011 et nous espérons pouvoir sortir le disque au début de l’année 2012. Nous avons aussi des projets de splits ici et là, mais rien de concret pour l’instant. Et enfin, nous sommes toujours à la recherche d’un label pour la sortie du disque.
La raison pour laquelle ça nous a pris autant de temps pour recommencer à enregistrer après la sortie de la démo est principalement le changement de line-up à la guitare, mais aussi le fait que j’aie fini mes études récemment, et donc j’ai dû mettre le groupe de côté pendant un moment.
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Pourquoi est-ce que l’ancien guitariste est parti ? Est-ce que ça a été facile de trouver son remplaçant, quelqu’un qui a envie de jouer ce style de musique et qui partage les mêmes ambitions que vous en quelques sortes ? Etes-vous satisfaits de votre nouveau guitariste ?
Donc, en effet, il y a eu un changement de line-up durant l’été 2010. Nous avons joué avec Remo pendant environ deux ans, et puis nous avons été contraints à prendre une décision qui n’a pas été facile à prendre pour tout le monde. Ce n’est pas lui qui est parti, mais nous qui avons décidé que nous voulions continuer avec quelqu’un d’autre. La raison de ce changement était purement d’un point de vue musical. Même si nous avions déjà atteint un niveau musical correct, nous voulions continuer à progresser et à travailler plus avec deux guitares. Ainsi, nous avons atteint un point où il était très difficile d’avancer avec cette formation. Nous sentions un manque de motivation et nous avons vite réalisé qu’un jour ou l’autre, il nous faudrait soit changer quelque chose, soit rester dans cette même situation. Comme je l’ai dit, ça n’a pas été facile pour nous. Heureusement, il n’y a pas d’animosité entre Remo et nous, et nous nous entendons toujours bien. Et oui, nous avons trouvé un remplaçant plutôt rapidement, Kris nous a rejoint seulement quelques semaines plus tard. Kris et moi nous connaissons depuis quelques années et puis nous avons fait notre tout premier concert avec son ancien groupe, A VEIN OF TRUTH. À mon avis, c’est un super guitariste et un bon type, nous nous entendons bien depuis le début – ce fut le coup de foudre, pour ainsi dire ! Étonnamment, tout a été super facile et j’espère que nous pouvons maintenir la formation actuelle !

Christian, je sais que tu avais l’habitude d’organiser pas mal de concerts au Piccadilly de Brugg, ces concerts étaient vraiment cools et il y avait parfois beaucoup de gens qui venaient. Il semblerait que tu n’organises plus de concerts aussi régulièrement, malheureusement. Pourquoi ? Est-ce dû à un manque de temps ? Est-ce que la salle a changé sa politique et refuse qu’il y ait des concerts hardcore là-bas ?
Beaucoup de gens m’ont posé des questions à propos des concerts à Brugg récemment, je suis content que ces événements aient eu une signification particulière pour quelques personnes. Le dernier concert qu’on a organisé s’est produit en novembre 2010, ça fait donc déjà un bon moment que ça a eu lieu. En fait, ta première hypothèse est juste : je n’ai simplement pas eu le temps d’organiser des concerts, car j’ai dû me concentrer sur la fin de mes études, sur mon nouveau travail, sur le groupe, j’ai aussi fait du sport, etc. Ça faisait un peu beaucoup. J’ai dû faire des choix et fixer des priorités. Et bien que j’adore organiser des concerts, le groupe passe avant pour moi. Mais maintenant que j’ai fini mon école, du coup j’ai vraiment hâte de recommencer à organiser des concerts. Soyez attentifs, on prépare notre « comeback » ! Par contre, je ne peux pas promettre qu’il y ait autant de concerts que dans le passé, puisque je souhaite tout de même me concentrer sur le groupe. Cela dit, je trouve que ces temps, il y a beaucoup de gens actifs qui organisent des concerts, je trouve cette tendance très positive.
La salle de concert n’a pas changé sa politique, non. Ils sont même à la recherche de gens qui seraient susceptibles de faire bouger les choses, d’être actifs, d’organiser des trucs. Malheureusement, il n’y a pas grand-chose qui se passe dans la communauté musico-culturelle de Brugg, donc j’espère que plus de gens saisiront l’opportunité de faire bouger les choses eux-mêmes.

Encore une série de questions pour toi, Christian. Tu es travailleur social, comme moi. Ça ne me surprend pas plus que ça en fait, car je te vois comme quelqu’un de très gentil et patient, avec une grande capacité d’écoute. Je pense que ces qualités sont essentielles dans ce travail. Pourquoi as-tu choisi cette voie ? Quelles sont les plus grandes difficultés que tu rencontres dans ce domaine ?
C’est une question intéressante, Bastien. Premièrement, j’ai effectué un apprentissage de trois ans dans une banque, puis j’ai suivi un programme interne pour devenir un conseiller auprès de la clientèle. Très vite, j’ai compris que ce n’était pas ce que je voulais faire et que ça ne me rendait pas heureux du tout. Je trouvais que mon job était inutile, bien que je comprenne et que j’accepte le rôle et la nécessité d’une banque dans notre société, dans son ensemble. Par contre, son fonctionnement est à mon avis totalement infect, avec tous ces gens qui ne pensent qu’à leurs propres intérêts. Dès lors, j’ai voulu faire quelque chose qui a plus de sens et m’investir dans une occupation qui est profitable à d’autres personnes dans notre société, des gens qui ne sont pas toujours très chanceux dans la vie. Mais attention, je ne suis pas en train de parler du « syndrome de l’aide » (« helping-syndrome »), je ne crois pas que ce soit la meilleure raison pour devenir travailleur social. Mais honnêtement, j’ai l’impression que nous vivons dans un monde qui se désagrège lentement, et ça me fait beaucoup réfléchir. Et même si nous vivons dans un pays qui est moderne et progressiste, beaucoup de gens échouent toujours dans nos réseaux sociaux. Pour moi, le travail social est une réponse à quelques problèmes de société, au moins. C’est une profession qui cherche à comprendre, à faciliter et, espérons-le, à résoudre des problèmes sociaux à un niveau individuel, ainsi qu’à un niveau sociétal. Pourtant, je trouve que beaucoup de progrès restent à faire pour notre profession, j’ai souvent le sentiment que beaucoup de gens et d’autres professions ne prennent pas les travailleurs sociaux au sérieux. Comme je travaille en tant que conseiller en dettes (« debt advisor »), je suis souvent confronté aux difficultés relatives à l’intégration occupationnelle, sociale et financière de gens qui demandent des conseils. Bien que les problèmes financiers soient souvent les raisons qui poussent les gens à venir me voir, les problèmes principaux sont généralement plus profonds, que ce soit des problèmes de famille, des problèmes relationnels, des problèmes professionnels ou autres. À côté de ça, je conseille également les requérants d’asile dans le canton d’Argovie. Et ce n’est pas toujours facile. Vivre en tant que requérant d’asile, du moins dans notre canton, n’est certainement quelque chose que personne ne souhaite vivre. Les gens sont souvent coincés dans cette situation depuis des années, ils n’ont pas vraiment le droit de travailler, ils vivent dans des centres d’asile, qui sont souvent des endroits qui n’ont pas le confort auquel nous sommes habitués. Exposés à notre système légal complexe, ils sont souvent moins bien traités que les autres personnes, et personne ne les informe quant aux droits dont ils pourraient jouir dans notre pays. Très régulièrement, nous ne faisons pas non plus le poids face aux décisions prises par les autorités. Mais d’un autre côté, il y a aussi beaucoup de bons aspects, quand par exemple nous pouvons soutenir les gens dans leur apprentissage de notre langue et leur propre intégration.
Je trouve qu’il est important de décompresser des situations compliquées qui sont rencontrées au travail, en ayant une vie personnelle équilibrée, des bons réseaux sociaux et des hobbies pour lesquels se dévouer.

Je sais que tu es végétalien depuis des années, et je me suis toujours demandé comment tu arrives à garder ce régime sur ton lieu de travail. En tant que végétarien, je dois toujours expliquer pourquoi je ne mange pas de viande et c’est plutôt difficile de manger végétalien. La plupart du temps, je mange végétalien à la maison et quand c’est possible si je mange dehors, mais c’est une tout autre histoire au boulot…donc comment fais-tu toi ? Je suis curieux !
Oui, je fais le même genre d’expériences, je dois sans arrêt expliquer pourquoi je ne consomme pas de produits d’origine animale. Et d’habitude, les gens posent toujours les mêmes questions, donc ouais, ça peut être fatigant. Mais j’essaie de considérer les questions des gens comme des chances d’exposer mon point de vue et de les faire réfléchir à leurs propres habitudes, également – sans pour autant prêcher. C’est bizarre des fois, parce que le véganisme est devenu quelque chose de « normal » dans ma vie et je ne passe plus des heures à réfléchir à cet aspect de ma vie, bien que ce soit très important pour moi. Suivre le régime végétalien au travail n’est pas si difficile pour moi, étant donné que je peux habituellement apporter de la nourriture de la maison, du coup je cuisine un peu plus le soir précédent. Mais je suppose que suivant où tu travailles, tu es censé manger dans une cantine où le choix est très limité au niveau de la nourriture ? Ça peut être dur de temps à autre quand tu manges dehors, c’est vrai, car beaucoup d’endroits (dans les restaurants et autres) n’ont pas grand-chose pour les végétaliens. Mais jusqu’à maintenant, j’ai été toujours assez chanceux, du fait que quand je demande de la nourriture végane, j’ai toujours quelque chose à manger, même si c’est la bonne vieille salade accompagnée de frites. Mais évidemment, ce serait super que le végétalisme soit mieux accepté et que des menus végétaliens soient proposés dans plus d’endroits.
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T’intéresses-tu à la spiritualité ? Où te situes-tu spirituellement ? Et penses-tu qu’il y ait une place pour la spiritualité dans le punk-rock et le hardcore ?
Pour être honnête, je ne me suis jamais trop fait de réflexions autour de ce sujet et je ne me considérerais pas comme étant une personne spirituelle. Pour cette question, je préfère laisser la parole à notre batteur, Michel.
Michel : c’est une question assez compliquée parce que tu peux débattre pendant des années sur ce qui relève de la spiritualité. Si tu penses que la spiritualité revient à croire à certaines valeurs (comme croire en ce qui est bon, en l’humanité, etc.), je pense que je pourrais me considérer comme étant une personne spirituelle. Il y a probablement une place pour la spiritualité dans le punk et le hardcore, et je ne vois pas pourquoi il serait impossible d’utiliser la musique pour transmettre un message. Tant que tu ne commences pas à être trop prosélyte, je pense que c’est OK. Mais la question de la spiritualité est un problème auquel on doit probablement tous se confronter une fois.

Sur la démo, il est mentionné sur la feuille de paroles que toutes les chansons et les paroles sont de TURNING COLD, ce qui me fait penser que ton groupe doit être exemplaire en matière de libre expression et d’interaction. Est-ce que vous travaillez toujours en tant que collectif ? Est-ce que tout le monde dans le groupe a la possibilité d’apporter des idées à tout moment ?
Ouais, je dirais qu’on est un groupe plutôt ouvert d’esprit de ce côté-là, bien qu’avec le temps, il y ait une façon de composer qui s’est établie. La plupart du temps, c’est Dominique et Michel qui proposent une idée de riff ou même une idée de chanson dans son intégralité, et on part de cette base. Ensuite, nous travaillons cette chanson ensemble, nous essayons de l’arranger au mieux et de travailler sur les détails, comme les mélodies pour la deuxième guitare, la base du morceau, etc. J’écris toujours toutes les paroles et je fais cela indépendamment de la chanson. J’écris des bribes de textes à chaque fois qu’une idée apparaît et ensuite j’essaie de les ajouter à la musique. Mais oui, pour résumer, chacun peut apporter des idées !

Quelles sont vos influences principales en tant que groupe ? Et en tant qu’individus ?
Question difficile. Je pense que musicalement parlant, beaucoup d’influences se rejoignent et en même temps, nous écoutons tous des trucs différents, au-delà du hardcore. Pascal (le bassiste) a joué dans un groupe de rock alternatif pendant longtemps et s’est familiarisé au hardcore avec les concerts de Brugg. Dominique et Michel ont un background hardcore plus « classique », avec des groupes comme GORILLA BISCUITS, CHAIN OF STRENGTH, YOUTH OF TODAY, et des groupes plus récents comme CHAMPION, BETRAYED et d’autres. Michel tout spécialement écoute aussi beaucoup de musique électro, de rap et d’autres choses, mais je ne peux te citer aucun nom de groupe par contre, je n’en ai aucune idée à ce sujet. En ce qui concerne Kris et moi, il semblerait que nous sommes tous deux arrivés au hardcore par le biais du bon vieux punk-rock. Personnellement, j’adore aussi beaucoup écouter bon nombre de groupes emo et post-hardcore comme SAMIAM, SUNNY DAY REAL ESTATE, THE GET UP KIDS, MINERAL, GAMEFACE, GRADE et pas mal d’autres groupes. Donc je dirais que le son de TURNING COLD rassemble beaucoup de ces influences que je viens de citer, mais vraiment pas toutes. Cela dit, je dirais que nous sommes plutôt contents avec le son que nous avons adopté pour l’instant. C’est une satisfaction que nous partageons tous !
Quant aux influences personnelles, je ne peux que parler pour moi-même. En fait, je peux affirmer que mon travail a une certaine influence sur les paroles que j’écris. Les mécanismes au sein de notre société et la façon dont les humains se comportent me font beaucoup réfléchir. Et parfois, je m’inspire simplement des expériences que je fais dans ma vie personnelle. Je vois le groupe comme étant une opportunité de m’exprimer sur certains sujets qui ont de l’importance à mes yeux et sur ce qu’il me semble important d’aborder et de prendre position. Mais il y a aussi des thèmes que je n’aborde pas dans mes paroles, comme le véganisme – simplement parce que nous ne sommes pas tous vegans dans le groupe et je pense qu’il est important que nous puissions tous nous reconnaître dans ce que j’exprime à travers mes paroles.

Que penses-tu de la scène hardcore actuelle ? Quels sont ses hauts et ses bas à ton avis ?
Je pense que ces derniers mois, ou disons la dernière année, la scène est à nouveau devenue plus active. Mais bon, en fait je n’aime pas beaucoup ce terme, la « scène », car ça donne l’impression que des gens en font partie et d’autres pas – et je n’aime pas trop cette idée. Mais ouais, comme mentionné ci-dessus, j’ai l’impression qu’il y a beaucoup de kids très motivés maintenant, avec de bonnes intentions, des gens qui organisent des concerts, qui vont voir jouer les groupes, qui montent leur propre groupe, etc. Si je ne pense qu’à ces derniers mois, il y a eu tellement de super concerts où aller (en tout cas, pour ma part). Donc je vois une tendance plutôt positive et nous devrions être contents avec ce qui se passe à l’heure actuelle, ça n’a pas toujours été comme ça. Cependant, je souhaiterais qu’il y ait plus de gens qui organisent des petits concerts DIY qui permettent aux plus petits groupes en tournée d’avoir également un lieu où jouer, mais même à ce niveau-ci, c’est mieux qu’avant. Donc pour moi, il n’y a pas trop matière à se plaindre pour le moment. Par contre, je trouve que parfois, il semble y avoir une sorte de « choc des générations ». Beaucoup de kids plus jeunes semblent être venus au hardcore d’une autre manière et avec d’autres groupes que ma génération ou que les gens qui étaient là encore avant, je trouve que ce fait doit être mieux accepté. Pour moi, la scène hardcore a toujours été un endroit où je peux vraiment être moi-même et m’exprimer, mais des fois, j’ai cette impression que certaines personnes pensent que la « scène hardcore » devrait « fonctionner » d’une certaine façon et que les gens qui aiment tel ou tel groupe n’ont pas leur place dans cette scène. Le hardcore pour moi a toujours pris le parti de certaines valeurs comme la liberté d’expression, la non-violence, la lutte contre le sexisme, l’anti-racisme, l’anti-spécisme et – le plus important – une façon réfléchie de vivre sa vie. Je trouve important de conserver ces valeurs – pour moi le hardcore est et sera toujours plus que de la musique. Donc j’essaie de voir l’admission de bon nombre de kids plus jeunes comme une chance de partager ces valeurs et de les transmettre, au lieu de juste rejeter la nouvelle génération.

Peux-tu s’il te plaît expliquer la signification de la chanson « Hungry » ? Tu parles de « some shit that wants to drags you down » (« cette merde qui essaie de te rabaisser »), qu’est-ce que tu veux dire ?
La chanson « Hungry » était une des premières chansons que nous avons écrite avec le groupe. Son message principal est qu’il y a toujours eu tellement de choses négatives qui ont été rapportées dans les médias – que ce soit dans les journaux, à la télévision ou autres. J’ai parfois l’impression que l’intention des médias est de nous maintenir dans la peur, de faire en sorte que nous nous sentions dépourvus de tout pouvoir et d’influer négativement sur notre état d’esprit. D’où ce que j’appelle la « merde qui essaie de nous rabaisser ». « Hungry » décrit le combat pour la vérité, afin de surmonter ces affections négatives, et la volonté de regarder au-delà des facettes négatives de ce monde et de ne pas se laisser abattre par cette négativité. Parce qu’il y a (du moins pour moi) trop de bonnes choses dans la vie, donc je ne veux pas passer mon temps à déprimer.

Il y a une photo d’une ville incluse avec votre démo. Quelle est cette ville ? Pourquoi avoir choisi cette photo pour figurer dans votre démo ?
La ville en question est Barcelone, c’est une photo que j’ai prise durant un séjour dans cette ville avec ma copine, Alexandra. Honnêtement, il n’y a pas de signification profonde à chercher, j’ai juste pensé qu’il y avait un bon contraste entre cette photo et les images qui se trouvent sur la pochette et au dos du disque. J’ai essayé de m’amuser un peu avec cette photo et puis je me suis aperçu que ça collait bien avec le concept du layout.
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Peux-tu me dire quels sont tes cinq disques préférés de tous les temps ?
C’est une autre question très difficile…il y a tellement de bons disques, c’est difficile de choisir. Je ne pourrais vraiment pas en garder que cinq si on me le demandait. Mais je joue le jeu :
GO IT ALONE – « The Only Blood Between Us »
MODERN LIFE IS WAR – « Witness »
GIVE UP THE GHOST – « We’re Down Til We’re Underground »
SAMIAM – « Astray »
SUNNY DAY REAL ESTATE – « Diary »

Merci beaucoup d’avoir consacré du temps à cette interview et à bientôt !
Merci à toi pour ton intérêt et pour avoir voulu faire cette interview, c’était un plaisir ! Continuez comme ça avec Skartnak ! Highfive et à bientôt !

Interview : Bastien

Plus d'infos :

Label : Autoproduction

MySpace : www.myspace.com/turningcold

Site Web : Pas de site

Site du label : Pas de site


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bastien

Oui Brugglyn ça tue! Et c'est la Mecque des porteurs de matelas! Kevin comprendra!

Posté le : 26.10.2011 à 00:37

Kevin

Merci pour l'interview! Brugglyn for life!

Posté le : 25.10.2011 à 20:59

bastien

Merci beaucoup mon cher Circle Pete! Ca va droit au coeur! En effet, ça aide complètement de connaître la personne! Mais en toute sincérité, j'ai appris des choses sur son groupe et sur lui en faisant cette interview. Ce n'est pas comme si je connaissais déjà les réponses avant de lui poser les questions. Et si ça peut promouvoir le groupe un minimum, alors c'est génial et le but est atteint!

Posté le : 19.10.2011 à 08:38

Pete

Sympa (j'ai envie de dire "Comme d'hab" ^^) cette petite interview Bastien ! Et avec de belles réponses de leur part !

Bon il faut quand même avouer que le fait de bien connaître la personne en face aide pas mal à augmenter la pertinence des questions et des réponses ;-)

Vivement les prochains concerts au Piccadilly !!!

Posté le : 19.10.2011 à 07:41

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