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Mesmerised

Mesmerised fait office de vétérans sur la scène metal helvétique vu le nombre d'années qu'ils traînent derrière eux. Loin de se ramollir avec l'âge, leur nouvel album 'Until The End' témoigne de l'inspiration et de l'énergie qu'ils ont encore à revendre. Rencontre avec Seb, chanteur et guitariste.

Mesmerised

rose 1. Salut! Tout d'abord, pourrais-tu présenter Mesmerised au premier quidam venu?
Salut ! Ok, on va essayer de faire simple... Mesmerised en 2012 est un groupe de « metal » Suisse-Romand (Fribourg-Vaud) évoluant sous la forme d’un trio depuis maintenant 8 ans. Martin, co-fondateur du groupe martèle les fûts depuis 1992, Patrick le bassiste nous a rejoints en 1993 et je suis le guitariste-chanteur depuis 1992 également. Nous fêterons nos 20 ans de collaboration mais surtout d’amitié et de délires sous le nom de Mesmerised l’année prochaine… C’est à peine croyable, mais voilà, nous sommes toujours là et toujours aussi enthousiastes et nous sortons notre cinquième album (troisième album complet) !

2. Vous traînez de longues années de carrière derrière vous, comment le vivez-vous?
De notre point de vue, on n’a pas du tout l’impression d’avoir « traîné de longues années », même si en effet, bientôt 20 ans c’est assez énorme ! D’ailleurs, nous avons aussi eu des moments de flottement durant lesquels nous étions moins présents sur la scène. Mais comme on a toujours eu cette motivation en nous et du plaisir à jouer ensemble, on ne s’est pas toujours rendu compte que le temps défilait aussi vite. L’important, c’est que l’envie de jouer, de créer et de répéter ensemble soient toujours là. Les années nous ont aussi permis de nous améliorer et d’accumuler de l’expérience. Tout cela a renforcé la cohésion du groupe au niveau musical, mais aussi au niveau relationnel, nous sommes avant tout des amis de longues dates et c’est sans doute ce dernier aspect qui nous tient toujours ensemble. Donc pour répondre à ta deuxième question, on vit vraiment très bien cette longévité, tout en réalisant, qu’avec le recul, on a fait un bon bout de chemin avec ce groupe.

3. Sur toutes ces années, qu'est-ce qui a été le plus dur?
Personnellement, quand je pense à ce groupe, il y a surtout des pensées positives qui me viennent à l’esprit. Bien sûr que durant toutes ces années, nous avons eu droit à notre lot de plans foireux, à jouer en milieu de semaine au fin fond de la Suisse devant sept personnes et devoir rentrer à 3 heures du matin puis devoir retourner au travail après trois heures de sommeil. Mais toutes ces expériences nous ont aussi endurcis et surtout aidés à faire des choix. Au début, dans les années 90, nous étions assez naïfs et nous étions pleins d’illusions, mais c’était une période fabuleuse où nous avions très peu de soucis et le groupe passait avant beaucoup d’autres choses. Puis, à divers moments pour chacun, il a fallu gérer nos choix professionnels et mettre parfois le groupe en veilleuse. Cela dit, instinctivement, chacun d’entre nous a toujours fait les efforts nécessaires pour garder le groupe actif et bien vivant, notamment il y a quelques années, suite à la naissance de nos premiers enfants, où pas mal d’incertitudes nous guettaient face à ce nouveau rôle de père de famille ! Il y a eu donc ces moments de doute où tu te demandes si tu auras encore le temps pour le groupe.
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4. Et qu'est-ce qui a été super? Votre meilleur souvenir?
Comme je le disais, il y a plein de choses positives qui me viennent à l’esprit quand je pense à Mesmerised. J’ai un souvenir particulier de la première répétition avec Martin qui avait déjà quelques années de batterie derrière lui, c’était la première fois que je jouais de la guitare accompagné d’une batterie sur les premiers piètres riffs que j’avais essayé de composer, la sensation fut juste énorme, j’en avais presque les larmes aux yeux tellement ça me prenait aux tripes !
Au niveau du groupe, il y a eu plusieurs grands moments, notamment lorsque nous avons eu l’opportunité de jouer en ouverture de grosses pointures comme Gojira, Soulfy ou encore Watcha. Nous avons également d’excellents souvenirs de concerts peut-être moins importants, mais où l’ambiance de la soirée, le feeling avec les autres groupes présents et le public étaient excellents. Notre premier concert au Fri-Son de Fribourg dans les années 90 était aussi quelque chose d’énorme pour nous à l’époque. Nos premiers enregistrements en studio resteront de fabuleux souvenirs, on s’y croyait à fond et il y avait toujours une excellente ambiance et une insouciance particulière. Actuellement, ce que je trouve fantastique, c’est de pouvoir jouer ensemble avec toujours autant de plaisir, même en répétition. La « répèt », avec les années, c’est devenu notre moment privilégié d’exutoire en milieu de semaine. Ca nous fait un bien fou d’arriver au local, d’allumer les amplis, de s’ouvrir une bonne bière et de jouer ensemble, on ressent une sensation de liberté énorme, et notre passion n’en est que renforcée malgré toutes ces années, tout en espérant que nos meilleurs souvenirs sont encore à venir !

5. Qu'est-ce qui a évolué dans le milieu metal depuis le début des années 90?
Très vaste question ! Il y a beaucoup de choses qui ont changé. J’ai découvert le metal relativement jeune vers le milieu des années 80. AC/DC, Iron Maiden et les groupes de glam de l’époque régnaient sur le hard-rock. Au moment où le « hard FM » des groupes de « Glam » maquillés habillés en leggins fluorescents atteignaient des sommets dans les hits-parades avec leur balades, les premiers groupes de thrash emmenés par Metallica, Slayer, Anthrax et Megadeth devinrent l’alternative ultime pour les hardeux en recherche de sensations fortes. J’ai découvert « Kill’em All » et tous les premiers Metallica à l’âge de 12 ou 13 ans par mon cousin qui possédait pas mal de vinyls 33 tours de tous ces nouveaux groupes de malades qui émergeaient à l’époque.
Les années 90 ont vu la consécration de Metallica qui a en quelque sorte démocratisé le metal par son Black Album, dont la production sonore à ce moment fut une véritable révolution. C’est à peu près à cette époque que nous avons eu envie de nous y mettre et de créer un groupe de « metal ». On était à la page et on suivait tout ce qui se passait, nous avons vu arriver Pantera que j’ai découvert par hasard en 1992 en ouverture de Megadeth à Lucerne, en pleine tournée de « Vulgar Display of Power » ils avaient simplement atomisé la soirée ! Il y a encore eu le premier Machine Head, puis l’arrivée du « crossover » avec Rage Against The Machine et dans une moindre mesure Faith No More. Nous avons eu la chance de voir tous ces groupes en concert dans leurs grandes années et à la base, on peut dire que les premières influences de Mesmerised viennent de cette époque de la fin des années 80, début 90.
Puis, de mon point de vue, je trouve qu’il y a eu un léger creux vers la fin des années 90 et début 2000, il y a eu la montée de Korn et de tous ces groupes dits de New Metal. Il faut dire qu’on ne se reconnaissait pas trop dans cette nouvelle mouvance, bien qu’il en soit resté d’excellentes choses. Pour l’anecdote, Patrick, notre bassiste, avait passé quelques mois à Los Angeles au milieu des années 90 et nous avait ramené une cassette démo de Korn encore totalement inconnu en Europe. On avait trouvé le concept et le son vraiment énorme et révolutionnaire ! Actuellement, ce genre d’expérience de découvertes outre-atlantique est devenu quasi impossible, vu que la majorité des consommateurs de musique se partagent déjà les nouveaux albums sur internet avant leur sorties ! La musique sur Internet, sans vouloir rentrer dans le débat, a également changé toute la donne. En tant que groupe régional, faut-il encore presser des CDs ? Nous nous sommes posé plusieurs fois la question…
Depuis une petite dizaine d’années, il y a une évolution très positive dans le monde du metal. Malheureusement, nous n’avons pas le temps de tout suivre ce qui se passe, tellement il y a de groupes, de sorties d’albums, de catégories et de sous-catégories. L’un des groupes qui nous a vraiment marqué ces dernières années, c’est Gojira. Je pense qu’il représente bien le metal actuel et qu’il incarne également l’avenir. Nous avons eu la chance de jouer avec eux juste avant leur montée en puissance au niveau mondial et nous avons découvert les gars les plus humbles de ce milieu ! J’ai bien l’impression que malgré le succès, ils ont su garder les pieds sur terre et c’est tout à leur honneur.
Une grande évolution est à souligner au niveau de la qualité des nouvelles productions. Aujourd’hui, il y a un certain standard de qualité sonore qui s’est gentiment installé. Malgré tout, nous n’y trouvons pas que du positif, Fear Factory et déjà Pantera avaient ouvert la voie et il est devenu rare d’entendre des albums dont la batterie n’a pas été « triggée » et les coups réédités, sans parler des autres artifices utilisés en studio sur tous les autres instruments. Ce genre d’outil est technologiquement révolutionnaire et permet à tout le monde d’avoir un son qui tue. Mais mon problème, c’est que tout devient trop lisse et formaté, tout le monde copie le son des trucs en vogue et j’ai l’impression d’entendre le même son de batterie piqué du même software sur 10’000 albums. Ca reste bien sûr personnel, mais j’ai l’impression qu’on a atteint un certain plafond. Ce léger ennui nous a inconsciemment poussé à redécouvrir plein de vieux trucs du genre Black Sabbath avec des sonorités certes moins puissantes, mais beaucoup plus humaines et profondes et on se rend compte également que nous étions passés à côté d’un tas de trucs incroyables à l’époque !

6. Et que penses-tu de la scène suisse actuelle?
Elle a bien suivi l’évolution internationale dont nous venons de parler. Il y a un nombre gigantesque de groupes, c’est assez impressionnant pour un si petit pays. La qualité est également au rendez-vous, la production d’albums est plus qu’abondante et il y a des concerts partout en Suisse, je trouve cela réjouissant. Cela dit, je trouve qu’il n’y a jamais eu assez de soutien aux groupes suisses locaux malgré tous les énormes efforts consentis par beaucoup de passionnés qui font vivre cette scène suisse et que je remercie au passage. Pourquoi les grandes organisations ne donnent-elles pas l’opportunité à plus de groupes suisses de jouer dans les gros festivals ? J’ai l’impression que le groupe suisse moyen, dont nous sommes assez représentatifs, doit se contenter de s’exprimer dans les événements locaux ou régionaux, ou avec parfois beaucoup de chance, peut trouver l’opportunité de jouer en ouverture d’une pointure internationale. Je vois aussi peut-être un autre problème, nous vivons de manière trop confortable en Suisse pour vraiment avoir le courage de tout lâcher et de se lancer à fond avec son groupe sans craindre de devoir affronter des tournées galères avec la peur de se retrouver à la rue devant ses désillusions. Tous les grands groupes internationaux qui ont émergé ont dû à un certain moment mordre la poussière et touché le fond, mais pour eux, c’était la musique ou crever. Aujourd’hui, James Hetfield est milliardaire, beaucoup trouvent cela scandaleux. En 1981, le même Hetfield à l’âge de 18 ans crevait de faim et dormait dans une baraque pourrie qui leur servait de local de répet, fauché comme les blés durant plusieurs mois et carburant à la bière bon marché. Qui veut prendre ce risque aujourd’hui ?

7. Vu votre âge, vous devez avoir un boulot à côté, que faites-vous? Et comment le conciliez-vous avec votre statut de rocker la nuit?
Pourquoi vu notre âge ? C’est à ce point, les plus jeunes n’ont plus de job (rires) ? Oui, bien sûr, on approche gentiment de la quarantaine et nous avons tous les trois une profession. Martin, le batteur, est chef de projet dans une entreprise d’informatique, Patrick, le bassiste, est spécialiste dans les soins d’urgence dans un grand hôpital, et je suis moi-même enseignant dans un cycle d’orientation. A ce niveau-là, on peut dire que nous avons pas mal réussi nos vies professionnelles jusqu’à présent. Vient s’ajouter à tout cela une vie de famille pour chacun d’entre nous, l’ensemble n’est pas toujours facile à gérer, mais grâce à nos épouses qui comprennent bien notre passion et surtout grâce à notre énergie et à notre envie de jouer, nous réussissons à trouver le temps nécessaire à la bonne marche du groupe. On répète forcément un peu moins qu’à l’époque où l’on avait moins de responsabilités, mais avec l’expérience accumulée et le travail personnel, nous sommes très satisfaits de ce que nous réussissons à faire actuellement.

8. Vous faites du thrash, mais pas seulement, on retrouve beaucoup d'éléments de divers horizons dans votre musique, parles-en nous. Qu'est-ce qui vous inspire? Comment définirais-tu votre musique?
Comme je l’ai dit plus haut, les influences de nos débuts viennent en effet de ces premiers groupes de thrash que j’ai mentionnés tout à l’heure, en tout cas en ce qui me concerne. Patrick, a aussi pas mal d’influences jazz et funk et son jeu de basse s’en ressent forcément, ce qui est un grand plus pour un trio comme le notre. Martin a également un grand registre d’influences diverses qui oscillent entre Motörhead, Iron Maiden, Megadeth, Slipknot, Gojira, Dream Theater ou encore Black Sabbath, tout en étant très ouvert à plein d’autres trucs bien éloignés du metal. Nous avons longtemps été catalogués comme groupe de thrash old-school à cause de notre longévité, mais cette étiquette ne nous correspond pas à tous les niveaux. Bien sûr, nous avons quelques morceaux bien speed qui font référence à ce style, mais nous ne voulons en aucun cas nous enfermer dans ce créneau. Le côté atmosphérique que l’on retrouve dans Gojira nous plaît énormément, tout comme les riffs bien lourds et bien grooves des vieux Black Sabbath. Tout ce mélange se retrouve en quelque sorte sur notre nouvel album et du coup, nous coller une étiquette devient difficile. Quand on nous le demande, on dit simplement qu’on fait du « metal » !

9. Comment composez-vous?
Au niveau de la composition de nos morceaux, en tant que guitariste-chanteur, j’amène souvent les premiers riffs, avec mes petites idées sur la manière dont je pourrai placer le vocal. Nous faisons tourner tout cela en répétition et chacun amène ses suggestions et ses petites idées pour arranger les morceaux. Le fait de n’être que trois musiciens nous facilite grandement le travail, ça engendre des opinions en moins lorsqu’on n’arrive pas à se mettre d’accord ! Nous avons la chance d’être bien équipé et nous pouvons enregistrer des démos de nos nouveaux morceaux, le fait de les réécouter nous permet de rebondir avec de nouvelles idées. Il faut juste savoir quand s’arrêter pour ne pas non plus s’enliser et ne plus en finir de tout vouloir reprendre. Une fois la structure et le vocal en place, il ne reste plus qu’à faire tourner le tout en répétition pour créer les automatismes. Bon, ça paraît simple comme ça, mais ça prend pas mal de temps quand même !
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10. Vous aviez déjà doté votre précédent album d'une superbe pochette, et là vous récidivez avec un artwork un peu énigmatique. Peux-tu nous en parler? Qu'est-ce que ça représente? Qu'est-ce que ça signifie? Comment a-t-il été conçu?
Depuis plusieurs albums, nous travaillons avec Estève, graphiste et ami du groupe. Nous avons en effet toujours essayé d’être originaux dans nos pochettes, tout en laissant ce côté un peu mystérieux quant à l’interprétation et ça nous a toujours très bien réussi. Pour ce nouvel album, en plus d’Estève, nous avons fait appel à Gérald, ami du groupe, artiste-peintre et sculpteur. Nous lui avons en quelque sorte demandé de dessiner un animal puissant à trois têtes censé représenter notre trio. Comme nous avons un morceau qui s’intitule « Apocalyptic Sun », l’idée d’y associer un soleil oppressant nous paraissait intéressante. Nous lui avons également envoyé tous les textes des morceaux afin qu’il puisse s’en inspirer pour d’autres détails de la pochette. A la base, nous adorons son style. Ses dessins et ses sculptures nous plongent dans un univers extraordinaire, ce côté mystico-dépressif associé à ce côté caricatural d’un monde de dérision nous a tout de suite interpellés. Nous vous conseillons d’ailleurs vivement de jeter un coup d’œil sur son site, Gérald s’est trouvé très motivé par le concept et en tant que fan de metal, mais surtout en tant qu’artiste, il avait toujours voulu participer à la création d’une pochette d’album. Le résultat est sensationnel, nous en sommes vraiment fiers, et surtout heureux que la première pochette de disque réalisé par cet artiste de grand talent soit celle d’un album de Mesmerised ! La création du nouveau logo par Estève ainsi que sa mise en page graphique sont la cerise sur le gâteau. De notre côté, le concept artistique avec cette bête et cette atmosphère obscure et oppressante de la pochette est juste parfait !

11. Et ce nouvel album, un de plus parmi les autres, où représente-t-il quelque chose de spécial à vos yeux? Parle nous-en.
Il s’agit de notre troisième album complet, bien que nous ayons en tout cinq albums, dont deux plus courts de 4 et 6 titres, et je ne parle pas des premières démos sur cassettes des années 90 ! Il ne s’agit en aucun cas d’un simple album de plus et il représente un énorme investissement de la part du groupe. Il s’agit d’ailleurs, avec ses douze titres, de notre album le plus long. Sa gestation aura été de plus de deux ans, en tenant compte de toute la partie de composition des morceaux. Ca peut paraître long, mais il faut bien s’imaginer que nous ne faisons pas ça tous les jours et que chaque morceau s’est développé semaine après semaine, mois après mois, le tout parfois entrecoupé de préparation pour des concerts. Nous avons d’abord enregistré plusieurs démos pour chaque morceau. Une fois le tout définitif, soit après environ un an et demi, nous sommes passés à la phase d’enregistrement. Il s’agit du deuxième album que nous enregistrons nous-même, nous avions donc engrangé une bonne expérience dans ce domaine. Cela a ses avantages comme ses inconvénients. D’un côté, nous n’avons aucun stress lié au temps passé en studio. Les coûts de production en sont fortement réduits avec un temps d’enregistrement illimité. D’un autre point de vue, le fait de ne pas avoir un producteur extérieur pour amener sa vision et nous sortir de temps en temps de notre « trip » a parfois été un désavantage. J’ai mixé la totalité de l’album et il y a eu pas mal de moments difficiles où il fallait faire des choix sonores ou techniques sans avis extérieur au groupe. Nous avons par exemple décidé d’enregistrer la batterie sans « trigger », justement pour tenter de garder le groove naturel de Martin, sans devoir replacer et éditer les coups. Nous voulions éviter ce côté « robotique » de la batterie que nous entendons partout actuellement. Cela ne veut pas dire que nous n’utiliserons jamais ce moyen et nous ne sommes pas du tout en croisade contre le « trigger » ! Il s’agissait néanmoins d’un choix important et déterminant pour la couleur sonore que nous voulions pour cet album.
Concernant le mastering, nous avons fait appel aux services d’un studio professionnel et expérimenté dans ce domaine, afin d’obtenir le rendement maximum de nos mix. Nous sommes vraiment fiers du résultat, c’est le fruit et la récompense d’un énorme travail. Nous avons décidé de l’intitulé « Until The End », titre d’un morceau de l’album, car nous avons du cravaché dur pour arriver au bout et d’un autre côté aussi par rapport à la longévité de Mesmerised, qui nous fait croire qu’on jouera ensemble jusqu’à la fin !
8. Après diverses péripéties, Mesmerised s'est réduit à un comité restreint (seulement trois membres), quelles relations unissent les membres du groupe? 
Cela fait 20 ans que je joue avec Martin et 19 ans avec Patrick. Nous fêterons officiellement nos 20 ans de groupe à tous les trois en 2013. A la base, nous étions quatre. Nous avons plusieurs fois dû changer de deuxième guitariste pour des raisons de voyage ou de changements de lieu professionnel. Nous avions déjà eu une période à trois entre 1997 et 2001. Puis un nouveau deuxième guitariste nous a accompagnés jusqu’en 2004. Puis nous nous sommes à nouveau retrouvés à trois et nous avons sorti l’album « Obnoxiosus » en 2007 sous cette forme. Cela nous a plutôt bien réussi et nous n’avons pas cherché plus loin pour un musicien supplémentaire.
Forcément, après toutes ces années passées, inutiles de vous dire que nous sommes avant tout de très grands amis ayant vécu toute cette aventure ensemble. Nous n’excluons pas l’arrivée d’un autre musicien, mais la situation actuelle à trois nous est très agréable, un peu comme un vieux couple qui a ses petites habitudes (rires) ! Nous connaissons très bien le caractère de chacun et avec les années, nous savons comment gérer les situations qui s’avèreraient conflictuelles. Ce qui nous plaît aussi dans le trio, c’est de pouvoir se dire que seulement à trois, on arrive faire autant de bruit !

12. Les concerts occupent naturellement une partie importante de votre vie de musiciens, comment les vivez-vous? Quelle importance y accordez-vous?
Il n’y a rien de mieux que de jouer en  « live ». Il y a toute la préparation et cette tension qui monte juste avant de rentrer en scène. C’est un sentiment vraiment génial, devant 7 spectateurs au fin fond de la Suisse, comme en ouverture de Gojira ou de Soulfly ! Il n’y a aucune comparaison avec le studio. Le « live », c’est l’épreuve de vérité, la vraie valeur d’un groupe. Concernant Mesmerised, nous avons hâte de pouvoir enfin revivre une bonne période de concerts. Ces deux dernières années ont été consacrées à l’album et franchement, on n’en pouvait plus de cet enregistrement. Nous sommes heureux et motivés de pouvoir se consacrer dès maintenant uniquement aux « lives » ! Ca sera aussi l’occasion pour nous de présenter ce nouvel album.

13. As-tu d'autres occupations "musicales" à côté de Mesmerised?
Actuellement aucune. Par le passé, j’ai joué dans plusieurs projets de reprises. Ce furent des expériences vraiment enrichissantes qui m’ont également permis d’améliorer mon jeu et surtout d’explorer les secrets de tous ces vieux morceaux de Metallica, Slayer, Iron Maiden et compagnie ! Je pense que lorsque j’en aurai à nouveau le temps, je rééditerai l’expérience, j’aime bien ce côté fun du groupe de reprises, tu joues tes morceaux favoris sans te prendre la tête, le public sait pourquoi il vient et tout le monde est content ! Pourquoi pas une fois un Tribute to « Black Sabbath » ! A réfléchir (rires) !
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14. Parle nous un peu de l'avenir du groupe.
Dans l’immédiat, la sortie de l’album avec le vernissage le samedi 7 avril au Nouveau Monde de Fribourg. Nous sommes actuellement en attente pour certaines dates de concert, mais je pense qu’on nous verra un peu plus sur scène que les deux années précédentes. Nous allons enchaîner les répétitions pour bien faire tourner ces nouveaux morceaux et qui sait, peut être dans quelques années ressortir un album ! Ou des titres « online » (rires) !

15. Enfin, le vernissage de votre nouvel album au Nouveau Monde approche à grands pas, qu'est-ce que ça sera comme soirée?
C’est une soirée qui s’inscrit dans les « Full Metal » du Nouveau Monde avec en prime, le vernissage de notre nouvel album qui sera bien entendu en vente sur place. Nous avons profité de l’occasion pour créer de nouveaux T-Shirts avec le magnifique boulot de notre artiste Gérald !
Nous avons également aussi demandé aux Valaisans de Blasted, avec lesquels nous avons fait déjà quelques dates et que nous apprécions particulièrement, de venir jouer lors de cette soirée. Il y aura également le groupe de reprises de Pantera « Far Beyond Driven ». Une excellente soirée metal en perspective, on se réjouit énormément !

Interview : Loulou

Plus d'infos :

Label : Autoproduction

MySpace : www.myspace.com/mesmerised

Site Web : www.mesmerised.ch

Site du label : Pas de site


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Loulou

Oui, je te l'accorde! Et les réponses sont vraiment intéressantes :)

Posté le : 01.04.2012 à 21:09

bastien

Ah et bien voilà un groupe qui prend la peine de développer ses réponses! Ca fait plaisir!

Posté le : 01.04.2012 à 16:25

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